On peut vraiment être allergique au sport !

Crédits : RyanMcGuire / Pixabay

Certains individus ne peuvent pas faire d’exercice physique. Non pas par mauvaise volonté, mais pour cause de réactions allergiques. En effet, si parmi les facteurs pouvant déclencher une anaphylaxie vous retrouverez généralement les allergènes alimentaires et les piqûres d’insectes, étonnamment l’exercice peut aussi induire ce type de réaction potentiellement fatale.

Une personne sort faire du vélo, un tennis, ou un jogging, jusqu’ici tout va bien. Mais après quelques minutes, elle commence à ressentir des fourmillements dans les doigts, de la difficulté à respirer et doit rapidement s’arrêter. Ces symptômes sont accompagnés de nausées et d’une sensation de faiblesse. Que se passe-t-il ? Il s’agit là d’une réaction anaphylactique. En d’autres termes, une allergie à l’exercice. Rare, elle affecte environ 2 % de la population. Cette réaction désagréable survient le plus souvent après une activité physique vigoureuse comme le jogging, le tennis, la danse ou le vélo, mais chez certaines personnes, des niveaux plus bas d’exercices tels qu’une simple marche peuvent également provoquer une réaction.

Comme pour toutes les réactions anaphylactiques, l’anaphylaxie induite par l’effort (AIE) est grave et potentiellement fatale. Elle est assez similaire à d’autres allergies, qui varient en gravité d’une personne à l’autre. Lors d’une réaction allergique, votre système immunitaire fabrique des anticorps – des protéines dans le sang qui combattent les bactéries et les corps étrangers. Dans ce cas précis, les anticorps sont produits pour lutter contre quelque chose alors qu’ils ne sont pas nécessaires. Ceux-ci libèrent alors dans votre corps plusieurs produits chimiques comme l’histamine, qui provoquent des symptômes d’allergie. La condition peut se présenter chez n’importe qui, quel que soit son âge ou son genre. Parmi les symptômes caractéristiques : des difficultés respiratoires, des crampes abdominales, des vomissements, de l’urticaire ou encore une chute de pression artérielle. De manière générale, la réaction tend à se produire 30 minutes après le début de l’exercice, mais peut aussi apparaître à n’importe quel moment de la séance.

Quelles en sont les causes ? Les chercheurs ne le savent pas encore précisément. Certains facteurs peuvent néanmoins précipiter l’AIE. Parmi eux les médicaments, le cycle menstruel et les aliments. Dans environ la moitié des cas, l’anaphylaxie se développe si un individu consomme un aliment bien précis avant sa séance d’exercice, aliment auquel il n’est pas allergique. Selon Medscape, les aliments les plus communs liés à cette condition sont le blé, les crustacés, les tomates, les arachides et le maïs. Mais d’autres aliments ont également été pointés du doigt comme la viande, les fruits, les graines, le lait, le soja, la laitue, les pois, les haricots et le riz.

Pour l’heure, le seul « traitement » connu consiste en l’évitement des facteurs précipitant la réaction anaphylactique, bien que difficilement identifiables. Si vous présentez ces symptômes lors d’une séance d’exercices, pensez à vous arrêter, ou à exercer avec une intensité moindre. Si vous soupçonnez la nourriture, la recommandation médicale est d’arrêter de manger de six à huit heures avant l’exercice. Un temps très chaud ou froid peut également aggraver la réaction. Évitez donc de vous entraîner pendant ces périodes. En fonction de la gravité de votre réaction, il peut également être judicieux de consulter un médecin et d’obtenir de l’adrénaline injectable en cas d’urgence.

Source