DĂ©couvert il y a une douzaine d’annĂ©es, un crĂąne renfermait des restes de cerveau extrĂȘmement bien conservĂ©s. Or, la personne Ă qui il appartenait est dĂ©cĂ©dĂ©e il y a 2 600 ans ! Dans une Ă©tude, des chercheurs ont permis d’en savoir davantage sur cette incroyable conservation.
Un cerveau « longue conservation »
En 2008, les archĂ©ologues du site dâHelsington (Royaume-Uni) ont Ă©tĂ© plus que surpris par leur dĂ©couverte. En effet, il Ă©tait question d’un crĂąne datant de 2 600 ans renfermant des restes de cerveau ! Or, ces restes Ă©taient trĂšs bien conservĂ©s au regard de leur anciennetĂ©. PrĂ©cisons qu’il s’agit ici d’une vraie surprise dans la mesure oĂč ce genre de tissu est rĂ©putĂ© pour se dĂ©grader trĂšs vite.
Ainsi, depuis plus de dix ans et jusqu’Ă aujourd’hui, le mystĂšre de cette conservation Ă©tait toujours intact. Toutefois, une Ă©tude publiĂ©e dans le Journal of The Royal Society Interface le 8 janvier 2020 constitue une Ă©tape certaine dans l’explication de ce mystĂšre.
Deux hypothĂšses
Selon l’Ă©quipe de chercheurs britanniques, nĂ©erlandais, suĂ©dois et taĂŻwanais, la conservation de l’organe peut ĂȘtre expliquĂ©e en partie. Les directeurs de l’Ă©tude ont indiquĂ© la prĂ©sence de deux agrĂ©gats protĂ©iniques bien plus stables que ceux auxquels nous avons affaire habituellement. Il s’agit de deux protĂ©ines faisant partie des filaments intermĂ©diaires constituants du cytosquelette. Or, les experts sont parvenus Ă relever la prĂ©sence d’un total de 800 protĂ©ines ayant permis la non-putrĂ©faction du cerveau ! Les chercheurs pensent que le dĂ©funt a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© frappĂ© Ă la tĂȘte ou a Ă©tĂ© pendu avant que sa tĂȘte soit rapidement balancĂ©e dans une fosse. Or, cette fosse contenait des sĂ©diments ayant trĂšs vite constituĂ© un environnement sans oxygĂšne et ayant ainsi permis la conservation du cerveau.
Toutefois, il existe une autre hypothĂšse. Le dĂ©funt aurait pu ĂȘtre atteint par une maladie neurologique de type Alzheimer, expliquant ainsi la prĂ©sence de ces protĂ©ines. Ătant donnĂ© le manque de certitudes, les scientifiques poursuivent actuellement leurs efforts. Il s’agit Ă terme de formuler une rĂ©ponse claire et dĂ©finitive sur les raisons de cette trĂšs longue conservation.
Les archĂ©ologues font parfois des dĂ©couvertes trĂšs Ă©tonnantes. DerniĂšrement, nous Ă©voquions un rare cas de nanisme datant de 5 000 ans. Il s’agissait d’un squelette dĂ©couvert en Chine, sur le site de Guanjia situĂ© le long du fleuve Jaune. Selon la datation, le dĂ©funt a vĂ©cu pendant la pĂ©riode Yangshao, il y a entre 3300 et 2900 av. J.-C.
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