On ne sait toujours pas d’où proviennent ces mystérieux signaux venus de l’espace

Emily Petroff @ebpetroff

Les chercheurs ne savent toujours pas d’où proviennent les sursauts radio rapides (FBR), ces mystérieux signaux venus de l’espace. L’un d’eux, très étrange, n’a visiblement laissé aucune trace derrière lui. Le mystère reste entier.

Les sursauts radio rapides sont très puissants, mais très fugaces. Ils sont parmi les signaux les plus insaisissables et explosifs jamais détectés dans l’espace et bien qu’ils ne durent que quelques millisecondes, ils génèrent autant d’énergie que 500 millions de Soleils. Mais d’où viennent-ils ? Selon des chercheurs de Harvard, ceux-ci pourraient être la preuve d’une technologie extraterrestre avancée. Pour d’autres, ils résultent d’événements volatils et explosifs comme les trous noirs supermassifs crachant de la matière cosmique, les explosions de supernovae ou encore la rotation de magnétars. Pour tout vous dire, la seule chose dont les chercheurs sont certains c’est qu’ils ne viennent pas de la Terre.

Les chercheurs ont décelé à ce jour 22 sursauts radio rapides. Ils pourraient sembler rares, mais les scientifiques pensent qu’ils sont assez communs dans l’univers. Ils prédisent en effet qu’environ 2 000 de ces événements illuminent l’univers tous les jours. La raison pour laquelle il est si difficile de les déceler est qu’ils ne durent qu’environ 5 millisecondes. Un nouveau document récemment publié décrit l’un de ces sursauts : un éclat baptisé FRB 150215 qui fut détecté en temps réel par le radiotélescope australien Parkes le 15 février 2015. Le voici ci-dessous :

Emily Petroff @ebpetroff

FRB 150215 est étrange. Contrairement à d’autres FRB détectés à ce jour, celui-ci fut observé par plusieurs télescopes à travers le monde, mais aucun n’a détecté de signal ou de trace de lumière derrière. « Le sursaut a été suivi par 11 télescopes à travers le monde pour rechercher d’éventuelles émissions radio, optiques, de rayons X, de rayons gamma et de neutrinos », rapporte Emily Petroff, de l’Institut néerlandais pour la radio astronomie et principale auteure de ce papier. « Aucune émission transitoire ou variable n’a été associée à l’éclatement, et aucune impulsion répétée n’a été observée durant les 17,25 heures d’observation ». D’autant que ce signal aurait apparemment traversé une région ultra dense de la Voie lactée avant de parvenir jusqu’à la Terre. Les interférences auraient donc dû être nombreuses, mais ici, rien.

Comment quelque chose d’aussi puissant et qui génère autant d’énergie que 500 millions de Soleils peut-il ne laisser aucune trace ? Mystère. Il faudra encore de nombreuses détections pour tenter d’y voir plus clair.

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