Comment les espèces invasives menacent et bouleversent les écosystèmes

Crédits : Wayne Dawson / Nature Ecology & evolution

La question des espèces envahissantes, qu’elles soient végétales ou animales, revient régulièrement à l’ordre du jour. En effet, celles-ci, profitant le plus souvent d’un voyage en fond de cale, bouleversent complètement les écosystèmes.

Comme le stipule une étude publiée dans la revue Nature Ecology & evolution le 12 juin 2017, les espèces invasives se développent dans les zones où l’humain est très présent, en particulier sur les littoraux et les îles. Ce premier grand recensement mondial fait état d’une plus forte concentration d’espèces invasives dans l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, dans les petites îles de la Sonde (Indonésie) ainsi qu’à Hawaï.

D’ailleurs, c’est à Hawaï que sont présentes de nombreuses espèces envahissantes longtemps restées inconnues telles que les porcs sauvages et autres rats, tout comme les moustiques apparus dès le XIXe siècle qui ont rapidement décimé la moitié de la population d’oiseaux endémiques de la région. Du côté de la flore, les plantes locales sont progressivement remplacées par le morella faya, un arbuste dont la croissance est extrêmement rapide

La Floride (États-Unis) représente la région continentale la plus menacée au monde par ces espèces importées telles que les escargots géants africains, les pythons, les iguanes géants ou encore les silures grenouilles (ou Clarias batrachus), un genre de poisson capable de rester plusieurs heures hors de l’eau.

D’autres régions du globe présentent ce genre de risques, par exemple le nord de l’Australie, la côte californienne, ainsi que les littoraux européens comme ceux de la France (amphibiens), de l’Allemagne (araignées) du Royaume-Uni (certains végétaux) et de l’Italie (poissons d’eau douce).

« Nous montrons que les régions à forte densité de population et aussi les régions plus riches ont plus d’espèces intrusives », explique Wayne Dawson qui a dirigé l’étude.

Avec son équipe de chercheurs de l’université de Durham (Royaume-Uni), l’intéressé a produit une carte mondiale (ci-dessous). Celle-ci montre les pays les plus en proie au problème des espèces vivantes invasives.

Crédits : Wayne Dawson / Nature Ecology & evolution

Sources : Sciences et Avenir – Tahiti Infos