Chaque année, près d’un milliard d’oiseaux perdent la vie après avoir heurté de hauts bâtiments en verre. Face à ce problème récurrent qui résulte en une véritable hécatombe, les architectes imaginent des constructions et des rénovations pour davantage de sécurité et ainsi réduire le nombre de décès chez les oiseaux.
Un véritable désastre écologique
En octobre 2023, près de mille oiseaux migrateurs sont morts pratiquement en même temps après avoir percuté la façade d’un bâtiment en verre à Chicago. Évidemment, les images des cadavres des animaux qui avaient circulé sur les réseaux sociaux avaient alors largement suscité l’émoi. Cette nouvelle a alors relancé les interrogations autour des gratte-ciel au verre réfléchissant, un type d’architecture qui s’est imposé dans les années 1970.
En 2021, l’ONG National Audubon Society qui milite pour la conservation de l’environnement avait longuement évoqué le problème à New York. Il faut dire que toutes les villes qui possèdent des gratte-ciel sont concernées. Dans le monde, chaque année, près d’un milliard de volatiles perdent la vie dans ces conditions. Il s’agit d’un véritable désastre écologique dont l’intensité est plus ou moins prononcée suivant les mouvements migratoires.
L’architecture tente de répondre au problème
Généralement, il est conseillé aux locataires d’éteindre les lumières la nuit et de baisser leurs stores dans la mesure du possible. Cela vise à ne plus « brouiller » la frontière entre le verre des immeubles et le ciel, surtout pendant la saison de migration. Par ailleurs, si la pollution lumineuse est parfois en cause, une nouvelle loi a également fait son apparition en 2021 dans l’état de l’Illinois pour contraindre les bâtiments de l’administration à respecter les oiseaux par leur architecture.
Ainsi, les architectes doivent respecter de nouvelles contraintes. Si de nouveaux types de verre à motifs ou à revêtement ont vu le jour, les experts réfléchissent aussi à de nouveaux bâtiments non pas en verre, mais en bois, en acier ou en béton. Ainsi, il est possible que les grandes tours de verre disparaissent lentement, mais sûrement des skylines des grandes villes nord-américaines.
Ce virage est d’ores et déjà symbolisé par l’immeuble de 52 étages appartenant au quotidien The New York Times. Ce dernier est en effet désormais recouvert de tiges de céramique afin de ne pas tromper les oiseaux en plein vol. Avec la multiplication de ce type de projets et le respect des locataires au sujet des lumières, il est possible de réduire le nombre de décès chez les oiseaux.
