Des chercheurs écossais sont à l’origine d’une publication plutôt alarmante. Selon eux, la hausse de l’acidification des océans engendrera une crise du plancton dans moins de trois décennies. S’en suivra alors un effondrement des écosystèmes qui impactera gravement l’approvisionnement alimentaire de plusieurs milliards de personnes.
L’acidification des océans aura un impact inévitable sur la vie humaine
En 2040, la population mondiale devrait osciller autour de neuf milliards d’êtres humains. Et si à ce moment-là, environ un tiers de la population ne trouvait plus du tout de quoi se nourrir ? Cet impensable scénario catastrophe, deux scientifiques de l’Université d’Édimbourg (Écosse) l’envisagent sérieusement dans leur étude publiée sur la plateforme SSRN.
Selon le duo de chercheurs, l’acidité des océans de notre planète augmente de manière constante. Ce phénomène induit par la présence de CO2 (voir schéma ci-après), mais aussi par la présence de plastiques et autres produits chimiques toxiques pourrait affecter l’ensemble des chaînes alimentaires. L’humanité subirait alors de véritables catastrophes dans un futur proche.
Les auteurs de l’étude affirment en effet que toute hausse d’acidité dans les océans peut causer des changements profonds au niveau des écosystèmes marins. Or, ces changements impacterait inévitablement la vie humaine sur la terre ferme.
Un avertissement à prendre au sérieux
L’étude indique qu’une eau plus acide détruit les organismes des planctons, les composants que ces derniers consomment pour vivre, mais également ceux des récifs coralliens, entre autres. Certaines espèces seraient quand même capables de survivre, mais elles ne pourraient pas assumer à elles seules le maintient de la chaîne alimentaire actuellement en place dans les océans. Autrement dit, ceci causerait une disparition d’une grande partie de l’alimentation humaine, un phénomène qui pourrait concerner trois milliards d’individus d’ici à 25 ans.
Si la réalité du changement climatique ne soit plus à prouver, l’étude en question doit être prise avec des pincettes. En effet, certains constats des chercheurs sont loin de faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique. D’ailleurs, soulignons encore une fois que l’étude a seulement fait l’objet d’une prépublication et se trouve donc en attente de validation par des pairs.
Cependant, ces travaux représentent tout de même une sorte d’avertissement, dont la nature devrait être prise au sérieux. La surveillance des écosystèmes marins n’est en effet pas chose aisée, si bien que la meilleure solution reste encore de remettre en cause nos modes de vie. Le cas échéant, il se pourrait bien que les futures générations rencontrent des problèmes bien plus graves que ceux étant actuellement au cœur de nos préoccupations.
Face à ces perspectives alarmantes, la réduction des émissions de CO2 et des polluants chimiques devient une urgence mondiale. Les chercheurs insistent sur l’importance d’une coopération internationale pour limiter l’impact humain sur les océans. La mise en place de politiques strictes en matière de gestion des déchets plastiques, d’émissions industrielles et d’activités maritimes pourrait ralentir ce processus d’acidification. Ces mesures, bien qu’exigeantes, sont essentielles pour préserver les écosystèmes marins et garantir une sécurité alimentaire durable pour les générations futures.