Un océan d’eau liquide souterrain découvert sur Dioné, lune de Saturne

Crédits : NASA

L’une des nombreuses lunes de la géante de gaz Saturne, Dioné, fait actuellement parler d’elle après la découverte d’un océan d’eau liquide, situé à quelque cent kilomètres sous sa surface, comme l’a indiqué ce jeudi 29 septembre 2016 l’Observatoire royal de Belgique.

Ils sont nombreux, les satellites de Saturne, deuxième plus grande et plus massive planète de notre Système Solaire. En effet, à ce jour, 53 satellites de la géante gazeuse sont confirmés et nommés, et il en existe probablement plus encore. Découvert en 1684 par Giovanni Domenico Cassini, le satellite naturel de Saturne, Dioné, se révèle un peu plus puisque l’Observatoire royal de Belgique vient d’annoncer la présence d’un océan d’eau liquide, à environ cent kilomètres de profondeur de Dioné.

Ce n’est pas la première en son genre puisque deux autres lunes de Saturne, Titan et Encelade, possèdent également un océan souterrain. Si l’océan de Dioné est trop profond pour y avoir accès, Encelade rejette régulièrement des échantillons de son océan dans l’espace sous forme de geysers, lesquels pourraient être recueillis par une sonde de passage puis analysés par les scientifiques.

Dioné, photographié par Cassini en 2005 / Nasa
Dioné, photographié par Cassini en 2005 / Crédits : NASA

À la surface de Dioné, une croûte de glace abrite recouvre donc un océan d’eau liquide, dont la profondeur est d’environ cent kilomètres, entourant le noyau rocheux de la lune. Dioné semble calme pour l’instant, mais les fractures de sa surface témoignent d’un passé agité. « L’océan de Dioné existe sans doute depuis le début de l’histoire de cette lune. Il constituerait ainsi une zone potentiellement habitable pour une vie microbienne durable, car le contact entre l’océan et le noyau rocheux est crucial. Cette relation fournit des sels minéraux et une source d’énergie, ce sont deux ingrédients essentiels à la vie« , explique Attilio Rivoldini, chercheur à l’Observatoire royal de Belgique.

Cette découverte, nous la devons au travail de la sonde Cassini et de ses équipes au sol, lancée en 1997 et arrivée en 2004 sur l’orbite de Saturne et qui collecte depuis des données utiles aux chercheurs.

Source : Belga