Observez la circulation du CO2 à l’échelle de la planète sur cette superbe animation

Crédits : Capture vidéo

En combinant les données satellitaires et un modèle informatique détaillé de l’atmosphère, les chercheurs du Goddard space center de la NASA ont réalisé cette superbe animation de la circulation du dioxyde et monoxyde de carbone à l’échelle de la planète.

Le gradient de couleurs du rouge au bleu représente la concentration en dioxyde de carbone, le CO2. Le monoxyde de carbone est lui représenté en blanc, et est surtout visible pendant les mois d’été dans l’hémisphère sud, indiquant les feux de forêt et de prairie. Les émissions de CO2 sont surtout concentrées dans l’hémisphère nord, où la plupart des activités polluantes ont lieu. On voit clairement que les plus gros émetteurs sont l’Amérique du Nord, l’Europe, et l’Asie. Il est même possible de distinguer les zones industrielles sur les continents, au niveau des côtes Atlantique et Pacifique de l’Amérique du Nord, du sud de la Chine, et de l’Est de l’Europe.

L’animation mets en évidence deux cycles : un cycle saisonnier, avec une concentration du CO2 pendant l’hiver, et une absorption pendant l’été, surtout visible au nord de la planète, et un cycle journalier, très marqué au-dessus des forêts tropicales en Afrique, Amérique du Sud et Asie du Sud-Est, et qui entraine une « pulsation » de ces zones sur la vidéo. Pendant le jour, la végétation absorbe le CO2 par photosynthèse, et stocke le carbone en l’utilisant pour pousser, tandis qu’elle le laisse s’accumuler pendant la nuit. C’est le même phénomène qui est à l’origine du cycle saisonnier, mais à l’échelle de l’année : pendant l’hiver, la végétation ne poussera pas ou peu, et le CO2 s’accumule pour être absorbé pendant le printemps et l’été, quand la photosynthèse est la plus active.

Ce cycle est ni plus ni moins ce qui permet la vie sur Terre depuis des milliards d’années, avec les plantes qui nous fournissent l’oxygène que nous inspirons, et qui absorbent de carbone que nous exhalons. Hélas, en plus de respirer, nous sommes en train de bruler le carbone stocké depuis des centaines de millions d’années par les plantes, et la photosynthèse ne suffit plus à compenser nos émissions. La concentration de CO2 ne cesse de grimper en flèche depuis un siècle, entrainant la hausse des températures à l’échelle mondiale qui nous met tous en danger.

Source : NASA