Des nuits de plus en plus difficiles à cause du réchauffement climatique ?

insomnie dormir
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Le réchauffement climatique est une dérive à l’origine de nombreux problèmes actuels et futurs. Un de ces soucis à venir pourrait concerner nos nuits qui ne se passeront pas de manière idéale sous l’effet de la chaleur.

Une étude de 2008 a déjà prouvé que l’on dormait moins bien sous l’effet de la chaleur que d’ordinaire, mais vous l’avez peut-être déjà remarqué. Des températures trop élevées dérégleraient notre horloge circadienne régissant nos phases d’endormissement et de réveil. À grand renfort de ventilateur, nous tentons de nous endormir, mais que cela est dur parfois !

Une nouvelle étude publiée dans la revue Science Advances le 26 mai 2017 et menée par le chercheur Nick Obradovich, fait le lien entre la hausse des températures prévue pour les prochains mois et le sommeil. L’intéressé s’est basé sur les données relatives à 760 000 Américains. Conclusion : neuf millions de nuits désagréables de plus dans la population américaine avec une augmentation d’un degré sur un mois par rapport aux températures habituelles.

Selon le magazine Vocativ, cette situation pourrait avoir des répercussions allant au-delà de la simple nuisance :

« Il y peut y avoir de sérieuses conséquences sur la santé, dont un affaiblissement du système immunitaire ou une plus grande vulnérabilité aux maladies comme le diabète, l’obésité, la dépression ou des problèmes de cœur. Le manque de sommeil empêche le cerveau de se régénérer correctement après une longue journée, entraînant des problèmes de mémoire et d’attention. »

L’étude ne concerne que les États-Unis, mais nous savons bien que le réchauffement climatique est un phénomène global. Nick Obradovich estime que dans le futur, ces complications relatives à la santé représenteront un défi de taille pour les sociétés et les pouvoirs publics.

Enfin, le chercheur indique en toute logique que les personnes les plus menacées par cette dégradation du sommeil sont celles étant les plus vulnérables telles que les personnes âgées. Ce serait également le cas des personnes dont les revenus n’atteignent pas 50 000 dollars à l’année en raison (nous le supposons) des coûts liés à la santé.

Sources : Quartz – Slate – Vocativ