Certaines des plus petites empreintes de dinosaures jamais vues ont été identifiées en Chine après de fortes pluies dans le géoparc mondial de l’UNESCO de Linxia. Cette découverte offre un aperçu précieux de ces créatures préhistoriques et de leur environnement.
Des traces miniatures
Ces empreintes, de quelques centimètres de large, sont attribuées à des dinosaures de petite taille, probablement le Minisauripus. Cette espèce appartient à un groupe de dinosaures plus large qui a joué un rôle clé dans l’évolution vers les oiseaux modernes. Selon le paléontologue Lida Xing, ces animaux mesuraient environ 25 centimètres de long, avec une queue représentant au moins la moitié de cette longueur. En comparaison, les moineaux domestiques ont généralement une longueur de corps d’environ 17 cm, tandis qu’un pigeon mesure environ 35 cm de la tête à la queue.
Les fossiles de ces animaux sont rares en raison de la petite taille des dinosaures qui les ont laissées. De ce fait, chaque trace fossilisée offre aux paléontologues des indices précieux sur leur comportement et leur habitat. En l’occurrence ici, d’autres empreintes et ondulations détectées dans la région suggèrent qu’ils pouvaient coexister avec des oiseaux aquatiques, indiquant que leur environnement était probablement humide et proche de l’eau.
Ces empreintes pourraient également représenter des formes adultes ou juvéniles. La question n’est pas tranchée, car il existe un débat parmi les scientifiques sur la taille et le stade de développement des dinosaures associés à Minisauripus. Quoi qu’il en soit, les paléontologues ont établi que ces nouvelles empreintes étaient les plus petites traces de théropodes non aviaires connues à ce jour.
Impact des conditions climatiques sur la paléontologie
Cette nouvelle découverte met également en lumière l’impact complexe des conditions climatiques extrêmes sur la paléontologie.
Certaines conditions, comme les fortes pluies, jouent un rôle crucial en facilitant l’exposition de fossiles enfouis. En effet, l’érosion accélérée provoquée par les pluies intenses peut mettre à jour des empreintes ou des os qui étaient précédemment cachés sous des couches de sédiments. C’est ainsi que les traces de Minisauripus ont été révélées : les pluies ont détaché les couches supérieures de sol, faisant émerger des empreintes fossilisées qui auraient pu rester inaccessibles pendant des millénaires.
Cependant, ces conditions climatiques peuvent aussi avoir des effets négatifs significatifs sur la qualité des découvertes paléontologiques. L’érosion accrue n’expose pas seulement les fossiles, mais peut également entraîner leur dégradation ou leur dispersion. Les fortes pluies peuvent notamment provoquer l’effritement des couches de roche contenant des fossiles, rendant les empreintes plus fragiles et susceptibles de se détériorer.
De plus, la dispersion des sédiments peut entraîner la perte de contextes stratigraphiques importants, compliquant l’interprétation des données paléontologiques. Cette dynamique illustre le double tranchant des conditions climatiques extrêmes : tout en offrant des opportunités pour découvrir des fossiles cachés, elles présentent également des défis pour la préservation et l’analyse de ces précieux vestiges du passé.
