La baleine est un animal marin particulièrement vulnérable : 13 espèces sont en effet classées comme en danger d’extinction par l’ONG World Wide Fund for Nature (WWF). Un constat qui n’a pas manqué de faire réagir le roi des maoris de Nouvelle-Zélande.
La baleine, un cétacé menacé
Comme c’est le cas pour la plupart des animaux menacés d’extinction, l’activité humaine est la cause principale de la disparition des baleines. Parmi ces menaces :
- La chasse commerciale et illégale : pendant des décennies, les baleines ont été chassées pour leur viande, leur graisse (utilisée notamment dans la production d’huile) et leurs os. Bien que cette activité commerciale soit désormais interdite, la chasse illégale persiste dans certaines régions.
- La pollution : les océans ne cessent d’être pollués par les déchets plastiques, les produits chimiques industriels, les hydrocarbures et autres substances toxiques, contaminant l’habitat naturel des baleines et affectant leur santé et leur reproduction.
- Les collisions avec les navires : les chocs avec les bateaux de pêche ou de commerce peuvent blesser, voire tuer les baleines.
- Le changement climatique : les modifications des températures de l’eau, la réduction des ressources alimentaires et les perturbations des courants marins impactent la survie et la reproduction des baleines.
- La perte d’habitat : la dégradation des habitats côtiers et des zones d’alimentation en raison du développement industriel, de l’urbanisation et autres activités humaines ont pour effet de réduire les zones d’habitat disponibles.

Les Maoris, fervents défenseurs des baleines
Les Maoris de Nouvelle-Zélande, ces populations polynésiennes autochtones, représentent aujourd’hui environ 17,3% de la population néo-zélandaise, soit plus de 904 000 habitants. Dans la culture maorie, chaque tribu et chaque individu est doté d’un « mana » dans lequel les valeurs de loyauté et de solidarité comptent davantage que la hiérarchie.
La monarchie maorie fut créée en 1858 dans le cadre d’une tentative d’unification nationale face à l’expropriation des terres par les colons britanniques. Il ne s’agit donc pas d’une monarchie traditionnelle, mais plutôt d’une réaction à la situation coloniale. Depuis 2006, le rois des Maoris est Tūheitia Pōtatau Te Wherowhero VII.
Ce même roi qui plaide en faveur des cétacés, indiquant que les baleines devraient avoir les mêmes droits fondamentaux que les humains, soit s’épanouir dans un environnement sain.

Bénéficier des mêmes droits fondamentaux que les humains
Le roi Tūheitia a plaidé ce jeudi 28 mars pour que les baleines bénéficient, d’un point de vue juridique, des mêmes droits fondamentaux que les humains afin de protéger l’espèce marine en voie de disparition. Le monarque a ainsi revendiqué le droit des baleines à disposer d’un habitat sain afin de se reproduire dans de bonnes conditions et de restaurer leurs effectifs :
Le chant de nos ancêtres s’est affaibli et leur habitat est menacé, raison pour laquelle nous devons agir immédiatement.
Le fleuve Whanganui et le mont Taranaki avaient d’ailleurs été dotés d’une personnalité juridique en 2017, éléments naturels considérés par les maoris comme leurs ancêtres. Un statut dont pourraient bénéficier à terme les baleines du pays, et se voir ainsi protégées par la loi néo-zélandaise qui offre un droit de consultation aux populations quant aux projets touchant à l’océan.
Les baleines jouent un rôle vital pour la santé des océans : leur déclin perturbe l’équilibre délicat qui soutient toute vie marine.
