Une nouvelle théorie tente d’expliquer le comportement de l’étoile la plus mystérieuse de la galaxie

Crédits : NASA/JPL-CALTECH

Deux chercheurs américains avancent une nouvelle théorie qui pourrait expliquer l’étrange comportement de KIC 8462852, l’étoile la plus mystérieuse de la galaxie.

Il y a un an, une équipe de chercheurs dirigée par l’astronome Tabetha Boyajian annonçait qu’une étoile, située à environ 1.500 années-lumière de la Terre, perdait parfois jusqu’à 22% de sa luminosité pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Ces baisses de luminosité, détectées par le télescope Kepler, étaient beaucoup trop importantes pour n’être causées que par une simple planète en orbite (par comparaison, lorsque Jupiter traverse le visage du soleil, le résultat est une variation de luminosité de seulement 1%).

Les astronomes perplexes, les théories les plus folles se sont alors multipliées, notamment celle de la sphère de Dyson, une mégastructure créée par des extraterrestres très évolués qui aurait pour but de capter l’énergie produite par l’étoile en question. D’autres ont bien tenté d’expliquer ce phénomène par la présence d’un épais nuage de comètes qui voilerait la lumière émise. Mais là encore, rien de très concret.

Et le mystère s’est encore épaissi lorsqu’une seconde étoile – EPIC 204278916 – attira à son tour l’attention des astronomes en raison de sa luminosité : selon les dernières observations, celle-ci a diminué de 65% durant un laps de temps de seulement vingt-cinq jours, après quoi son activité est revenue à la normale.

Les théories sont les mêmes que pour l’étoile de Tabby. S’agit-il d’un épais nuage poussières, de pluie de comètes à répétition ? Les chercheurs Valeri Makarov et Alexey Goldin, qui ont analysé de nouveau les données de l’étoile récoltées par le télescope Kepler, avancent alors une nouvelle supposition.

Les baisses de luminosités seraient dues à un « large essaim d’objets interstellaires d’une taille allant de petites comètes à des planétoïdes ». Cet essaim voyagerait dans l’espace interstellaire et non en orbite autour de l’étoile, et pourrait être les restes d’un épisode de formation d’étoiles dans un nuage moléculaire appauvri.

L’explication est séduisante, d’autant que l’on n’a jamais réussi à prouver l’existence de comètes interstellaires, n’orbitant pas autour d’étoiles. « Peut-être que l’espace interstellaire est rempli de comètes se déplaçant librement, mais bon courage pour les observer ! Elles sont froides, noires, et voyagent de nulle part à nulle part, pour toujours », rappelle Valeri Makarov.

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