Une nouvelle technique médicale permet d’allonger de 6 à 24h le temps d’intervention après un AVC

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Crédits : Pixnio

La neurologie a dernièrement témoigné d’une sacrée avancée. En effet, l’apparition d’une nouvelle technique permet d’allonger la période durant laquelle les médecins peuvent soigner les AVC ischémiques.

Lorsqu’il y a thrombose de la carotide interne en raison de la présence d’un caillot, nous pouvons parler d’accident vasculaire cérébral ischémique. Ainsi, toute la partie du cerveau située en aval manque d’oxygène et le patient risque évidemment la mort. Lorsque ce dernier est accueilli aux urgences, les médecins pratiquent une thrombolyse – dont le but est de dissoudre le caillot – mais cette technique n’est malheureusement efficace que durant les 4 h 30 suivant l’accident.

Il existe cependant depuis trois ans une autre technique : la thrombectomie. Cette dernière permet de traiter les AVC touchant les plus grosses artères mais le temps est encore très limité, cette fois à 6 heures suivant l’AVC. Deux nouveaux essais cliniques viennent de démontrer l’existence d’une autre technique permettant d’allonger considérablement ce laps de temps.

L’équipe menée par H. Houston Merritt du Département de Neurologie de l’Université de Caroline du Nord (États-Unis) a publié leurs deux essais en janvier 2018 dans le New England Journal of Medicine. Si le premier essai conclut que la fenêtre permettant l’intervention peut être élargie à 16 heures, le second fait encore mieux avec 24 heures !

« Les patients concernés sont ceux chez qui on identifie, grâce à l’imagerie médicale, une importante zone de pénombre ischémique, c’est-à-dire des tissus cérébraux dans lequel le débit sanguin a diminué à cause du caillot mais pas au point de les avoir irrémédiablement détruits. Nos résultats montrent que ces tissus peuvent être sauvés », a expliqué Jean-Marc Olivot, neurologue vasculaire au CHU de Toulouse, un des investigateurs de l’un des deux essais.

Les comptes-rendus ont également attesté qu’après 90 jours suivant leur thrombectomie, pratiquement la moitié des patients n’ont pas eu de séquelles, alors que pour les patients non traités de cette façon, plus de 1 sur 4 en a eu.

Sources : MedscapeScience & Vie