Et la nouvelle première cause de mortalité en Europe de l’Ouest est…

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Les maladies cardiovasculaires ne sont plus la première cause de mortalité en Europe de l’Ouest, puisque celles-ci viennent d’être détrônées par le cancer, selon une mise à jour des données épidémiologiques publiée par le European Heart Journal. Les maladies cardiovasculaires restent toutefois la première cause mondiale de mortalité.

Selon la mise à jour des données épidémiologiques récemment publiée par le European Heart Journal, le cancer a pris la première place des causes de mortalité, devant les maladies cardiovasculaires, en Europe de l’Ouest. Un constat qui concerne douze pays, la France, la Belgique, le Danemark, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Slovénie, l’Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni (ainsi que la Norvège et Israël, en dehors de l’Union européenne). Toutefois, selon les auteurs de l’étude, les maladies cardiovasculaires ont été à l’origine de 45% des décès relevés en Europe, ce qui représente plus de quatre millions de personnes.

Les maladies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, accidents vasculaires cérébraux, infarctus du myocarde, etc.) restent notamment la première cause de mortalité dans le monde, avec 17,3 millions de personnes qui ont succombé à l’une de ces maladies en 2013. En Europe, l’amélioration de la prévention et de la prise en charge des maladies cardiovasculaires semblent porter leurs fruits. Du moins à l’Ouest, car sur l’ensemble de l’Europe, le cancer cause deux fois moins de décès que les pathologies cardiovasculaires.

En France en 2011, 92 375 hommes sont morts d’un cancer contre 64 711 d’une maladie cardiovasculaire. Au Royaume-Uni, le constat est similaire pour les hommes, avec 87 511 décès dus au cancer contre 79 935 décès dus aux maladies cardiovasculaires, en 2013. Mais cet écart est plus ou moins important selon les pays, puisqu’en Espagne par exemple, on a comptabilisé 67 711 décès par cancer contre 53 487 par maladie cardiovasculaire en 2011. Cela s’explique par une prise de conscience générale. « Nous avons réalisé d’importants progrès dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires en Europe, ce qui a permis de réduire les taux de mortalité » (concernant les maladies cardiovasculaires), se félicitent les auteurs des travaux. Mais ces progrès ne concernent que douze pays d’Europe. « Désormais, il faut préparer l’Europe de l’Est à cette ‘épidémie’ de cancers qui les attend demain » prévient le Pr David Khayat.

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