Cette nouvelle méthode pour préparer à la coloscopie est moins douloureuse

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Crédits : Domaine public / Wikimedia Commons

La coloscopie est un examen plutôt désagréable en raison d’une préparation contraignante, pénible et douloureuse. Aux États-Unis, la mise sur le marché d’un nouveau traitement à prendre avant l’examen pourrait changer la donne.

Une petite révolution dans la préparation à l’examen

Rappelons tout d’abord que la coloscopie est l’examen de l’intérieur du gros intestin (côlon) et de l’extrémité finale de l’intestin grêle. Les médecins utilisent un endoscope, c’est-à-dire un tube souple équipé d’une petite caméra, d’une lampe et si besoin d’instruments chirurgicaux à travers par le canal de l’endoscope. Si l’examen en soi est loin d’être agréable, sa préparation l’est encore moins. En effet, celle-ci implique un nettoyage complet (et donc une vidange) du côlon au moyen de laxatifs durant plusieurs jours.

Citons notamment le traitement Golytely, apparu en 1984. Il s’agit d’une poudre pour solution buvable au goût infect qui permet de préparer à la coloscopie. Les patients devaient boire plus de quatre litres de ce liquide en trois jours. Plusieurs conseils leur étaient d’ailleurs prodigués afin de faciliter l’ingestion : se boucher le nez, boire avec une paille ou encore mâcher un chewing-gum entre plusieurs gorgées.

Comme l’explique le Washington Post dans un article du 31 juillet 2022, la Food and Drugs Administration (FDA) aux États-Unis a autorisé l’arrivée sur le marché du Sutab, une nouvelle solution pour préparer à la coloscopie. Il s’agit de pilules à avaler sans aucun goût désagréable qui fonctionnent tout aussi bien. Les patients doivent en ingérer douze la veille de l’examen, puis douze le lendemain, quelques heures avant la coloscopie.

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Crédits : Ajale / Pixabay

Un examen indispensable

Malgré le récent changement, la préparation à la coloscopie reste peu agréable. Cette dernière reste toutefois indispensable à l’intervention des médecins. Vider le côlon permet en effet d’y voir clair et de dépister toute tumeur bénigne. Il s’agit aussi de retirer d’éventuels polypes, signes annonciateurs d’un cancer du côlon. Cette méthode est tout bonnement la meilleure pour prévenir ce type de cancer.

Par ailleurs, il faut savoir que la Société américaine du cancer a changé son fusil d’épaule. En effet, celle-ci conseille désormais à toute personne de plus de 45 ans à risque modéré de se faire dépister. Il y a 50 ans, c’était pourtant uniquement conseillé aux personnes de plus de 50 ans et à risque élevé. Rappelons au passage que le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents chez les humains.

Enfin, évoquons le fait qu’il existe une alternative à la coloscopie. En effet, il est possible de réaliser des dépistages à domicile à l’aide de prélèvements de selles. Toutefois, il s’agit d’une opération à répéter tous les deux ou trois ans contre sept à dix pour la coloscopie.