Une équipe de paléontologues de l’Université préfectorale de Fukui, au Japon, annonce avoir identifié les restes d’une nouvelle espèce de dinosaure théropode. L’animal évoluait au cours du Crétacé inférieur, il y a entre 121 et 113 millions d’années.
Un nouveau membre des ornithomimosaures
Cette nouvelle espèce, nommée Tyrannomimus fukuiensis, appartient à la grande famille des ornithomimosaures. Ces dinosaures théropodes caractérisés par leur long cou, leur tête allongée et leur bec partageaient plusieurs caractéristiques avec les oiseaux modernes. D’ailleurs, sur le plan étymologique, le mot « ornithomimosauria » signifie littéralement « lézards qui imitent les oiseaux ».
Ces animaux, qui variaient considérablement en taille, ont vécu pendant la période du Crétacé, il y a environ 125 à 66 millions d’années, notamment en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. On pense qu’ils étaient plutôt rapides et agiles, un peu comme les autruches modernes, et capables de courir sur de longues distances.
Il y a plusieurs semaines, une équipe de paléontologues a identifié un nouveau membre de cette famille au Japon, dans la formation Kitadani. Les chercheurs ont en réalité découvert les restes de plusieurs spécimens, dont deux parties de crâne, plusieurs vertèbres et des fragments d’os.
Une comparaison avec un autre dinosaure local : Fukuiraptor
Dans leur étude, les chercheurs confirment également que les spécimens décrits ne peuvent être attribués à des juvéniles de Fukuiraptor, un genre de dinosaure théropode de la famille des mégaraptors, issus de la même couche stratigraphique. D’après les analyses, chacun d’eux présente en effet plusieurs caractères présents chez les ornithomimosaures, mais absents chez Fukuiraptor.
À titre d’exemple, chez Tyrannomimus, les chercheurs notent que le centre dorsal ne porte pas de dépression latérale profonde. Cela signifie que la partie centrale de la vertèbre dorsale (dorsal se référant au dos) n’a pas de creux profond.
En outre, la crête delto-pectorale (une structure osseuse à l’extrémité de l’humérus) n’est pas étendue comme un processus conique. L’unguéal manuel (l’os de la main qui supporte la griffe) n’est pas non plus comprimé latéralement (aplati) ni courbé de manière prononcée.
Les chercheurs notent également que « le pédoncule pubien de l’ilium n’est pas large médiolatéralement« . Cela signifie que cette partie de l’os de la hanche n’est pas large d’un côté à l’autre (médiolatéralement).
Autres différences : contrairement au Fukuiraptor, le condyle fibulaire (une partie du tibia) est relativement petit et n’est pas distinctement séparé du reste de l’extrémité proximale de l’os. Enfin, l’étude note que les métatarsiens (les os du pied situés entre les orteils et les os de la cheville) ont des surfaces articulaires plus larges et distinctes les unes des autres.
Toutes ces caractéristiques ont ainsi mené les paléontologues à considérer que ce nouveau dinosaure n’était pas un mégaraptor comme le Fukuiraptor, mais un nouveau membre de la famille des ornithomimosaures.
Les détails de ces travaux sont rapportés dans la revue Scientific Reports.