Une nouvelle espèce de dinosaure à quatre cornes découverte aux États-Unis

Crédits : phtorxp / Pixabay

Des paléontologues annoncent la découverte d’une nouvelle espèce de dinosaure en Utah, dans le parc national du Grand Staircase-Escalante National Monument. Doté de quatre cornes, il vivait il y a 77 millions d’années.

Baptisé Machairoceratops cronusi, ce nouvel herbivore, qui devait mesurer de six à huit mètres de long et peser de une à deux tonnes, était caractérisé par une collerette fenestrée, plus complexe (notamment avec sa forme en triangle) et moins épaisse que celle de son cousin, le tricératops, d’où émergeaient deux pointes osseuses recourbées vers l’avant.

Machairoceratops cronusi, qui date de la période du Crétacé (- 145,5 à – 65,5 millions d’années) évoluait dans une partie de l’Amérique du Nord appelée Laramidie – qui couvre aujourd’hui l’Utah, le Colorado, le Nouveau – Mexique, le Texas et le Mexique – qui se situait à l’ouest d’une mer qui divisait en deux le continent nord-américain. Son crâne fossilisé, différent de ceux des autres dinosaures de la même famille mis au jour dans le nord de cette zone, suggère que ces nouveaux spécimens vivaient dans deux régions séparées et formaient alors deux sous-groupes qui ont connu des évolutions différentes à la fin du Crétacé, expliquent ces paléontologues.

PLOS ONE
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Les dinosaures de ce groupe, appelés Centrosaurine ceratopsids, avaient des cornes, un bec et une carapace pour protéger leur cou. « Le Machairoceratops est unique parmi les Centrosaurines car il possédait également deux grandes cornes recourbées vers le bas situées derrière la tête et qui faisaient partie de la carapace osseuse protectrice de son cou », explique Erik Lund, principal auteur de cette découverte. La fonction de ces deux cornes supplémentaires n’a cependant pas encore été déterminée.

Notons qu’il est aujourd’hui très rare de trouver de tels fossiles dans cette région des Etats-Unis. Ils sont le plus souvent découverts en Alaska, dans le Montana, ou dans les provinces canadiennes de l’Alberta ou de la Saskatchewan. « Même dans des endroits comme le Nord-ouest américain, où un travail important de fouilles a été effectué ces 150 dernières années, on trouve encore de nouvelles espèces inconnues de la science », s’est notamment réjoui Patrick O’Connor, co-auteur de cette découverte.

Source : Plus One / Le Monde