Des chercheurs ont découvert un nouvel allié naturel contre la pollution au plomb

La mousse de feu - Funaria Hygrometrica Crédits : Wikimedia Commons / Frank Vincentz

Une équipe de chercheurs annonce avoir découvert un type de mousse capable de lutter contre la pollution par le plomb dans les réserves d’eau. Cette dernière est en effet en mesure d’absorber le métal lourd dans ses parois cellulaires. 

L’eau contaminée par le plomb est dangereuse pour la santé humaine. Par exemple chez les enfants, la présence du métal peut en effet entraîner des problèmes de comportement et d’apprentissage, un retard de croissance et de l’anémie. Le plomb peut également provoquer chez les femmes enceintes une altération de la croissance du fœtus ou encore une naissance prématurée, ainsi que sérieusement affecter la fonction rénale chez les adultes. Problème : éliminer le plomb des sources d’eau polluée n’est pas facile, les techniques actuelles nécessitant des combustibles fossiles et une énorme quantité d’énergie. Et si nous pouvions – une fois de plus – compter sur la nature ?

La phytoremédiation est une méthode qui s’appuie sur des organismes de photosynthèse pour nettoyer la contamination du sol ou de l’eau. Une équipe de chercheurs du Centre du RIKEN pour la science des ressources durables, au Japon, annonce avoir ici découvert qu’un type de mousse appelée Funaria hygrometrica – ou mousse de feu – pouvait aider à éliminer le métal lourd de l’eau contaminée. La plante pourrait en effet absorber jusqu’à 74 % de son poids sec en plomb après seulement 22 heures d’exposition. Une découverte qui pourrait permettre de nettoyer les réserves d’eau polluée par le plomb dans le monde entier. Notons au passage que la plante semble également capable d’absorber l’étain, l’or et le platine.

Funaria hygrometrica se présente ainsi comme un biomatériau utile capable de nettoyer les eaux usées notamment rejetées par les industries minières et chimiques. « La contamination de l’eau par des métaux lourds provenant d’activités industrielles est une préoccupation environnementale sérieuse », indique l’étude. « Le développement de technologies de remédiation alternatives, respectueuses de l’environnement, basées sur des organismes fixant le CO 2, serait une étape importante vers des processus industriels plus durables ».

Vous retrouverez tous les détails de cette étude dans la revue Plos One.

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