Un nouveau traitement contre l’obésité régulera bientôt la sensation de satiété !

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Une personne sujette à une forte surcharge pondérale présente trois fois plus de risque de développer un diabète de type II. Face à ce chiffre, il semble indispensable de réduire le taux d’obésité mondiale pour prévenir le développement de nouvelles pathologies. Heureusement, des chercheurs sont sur le point de trouver une nouvelle solution pour faire face à cette urgence sanitaire en mettant au point un traitement à base d’une protéine favorisant la perte de poids !

La protéine GDF15 était déjà connue pour avoir la capacité de réguler la masse corporelle. Présente naturellement dans l’organisme, elle est censée conférer à l’homme une stabilité pondérale et ainsi en éviter la surcharge. Divers traitements avaient déjà été créés pour lutter contre l’obésité, mais ils s’étaient tous révélés défaillants à cause d’une très faible persistance protéique dans l’organisme : la protéine GDF15 se désagrégeait beaucoup trop rapidement pour avoir de réels effets bénéfiques.

Aujourd’hui, les résultats obtenus par Murielle Véniant, chercheuse au sein de la société pharmaceutique Amgen, et son équipe, mettent en avant un nouveau traitement beaucoup plus efficace ! Afin d’accroître le poids moléculaire de GDF15 et d’en augmenter la subsistance dans le système sanguin, les scientifiques lui ont couplé un fragment d’anticorps. En injectant une fois par semaine la nouvelle molécule à des singes obèses, ils ont observé une perte d’appétit de l’ordre de 40 % et une diminution pondérale de 10 % après six semaines de traitement !

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Ces fabuleux résultats ont permis de ralentir la production pancréatique excessive d’insuline, due à l’ingestion d’une très grande quantité de nourriture et ainsi diminuer les risques de diabète de type II. Aucun effet néfaste n’a été observé, ce qui a poussé les chercheurs à réorienter l’expérience sur des souris pour en observer plus précisément les mécanismes. Ils ont ainsi découvert que la protéine GDF15 se fixait aux neurones intestinaux responsables de l’envoi de signaux à l’area postrema, une zone du système cérébral impliquée dans la sensation de satiété. Les souris au centre de l’étude mangeaient moins et subissaient une perte de poids rapide, diminuant ainsi les risques de diabète.

Tous ces résultats expérimentaux ouvrent la voie à de nouveaux traitements aux bénéfices prépondérants par rapport aux traitements actuels. En effet, ces derniers n’assurent qu’une perte pondérale de 7 à 12 % en un an. Il reste néanmoins le traitement chirurgical qui engendre une importante perte de poids (de 20 à 30 % la première année), mais dont les complications et le prix considérable effraient généralement les potentiels patients.

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