Une équipe de paléontologues annonce avoir identifié les restes d’un nouveau genre et une nouvelle espèce de dinosaure titanosaure ayant vécu au niveau de l’actuelle Égypte à la fin du Crétacé, il y a environ 75 millions d’années.
Les derniers géants de la Terre
Les titanosaures forment un groupe de dinosaures sauropodes. Ils vécurent pendant le Crétacé supérieur, il y a environ 90 à 66 millions d’années, répartis en Amérique du Sud, en Afrique, en Eurasie et même au niveau de l’actuelle Australie.
Comme la plupart des autres sauropodes, ces animaux étaient caractérisés par leur grande taille, leur long cou, leur longue queue et leurs membres en forme de colonne. Certains pouvaient atteindre des longueurs de plus de trente mètres et peser plusieurs dizaines de tonnes. Enfin, comme tous les sauropodes, les titanosaures étaient également herbivores. Leur dentition se composait généralement de dents spatulées adaptées pour couper et broyer les plantes.
Un nouveau titanosaure de taille moyenne
Une équipe de l’Université du Midwest a récemment identifié les restes partiels d’un autre de ces titanosaures. Les fossiles postcrâniens, qui comprennent cinq vertèbres dorsales et douze éléments appendiculaires, ont été découverts dans les dépôts de la formation de Quseir, à l’est de Maks El-Bahari, dans le désert occidental d’Égypte. Nommé Igai semkhu, il s’agit du second titanosaure découvert dans la région après Mansourasaurus shahinae.
Les comparaisons des dimensions des éléments connus des membres d’Igai semkhu avec des titanosaures plus complets suggèrent que l’individu était de taille relativement moyenne pour ce clade. Les chercheurs estiment en effet qu’il mesurait entre dix et quinze mètres de long. L’animal était donc légèrement plus grand que Mansourasaurus shahinae, dont la longueur totale était comprise à entre huit et dix mètres.

En outre, la datation bayésienne basée sur un modèle (une méthode permettant d’estimer l’âge des échantillons en utilisant des modèles statistiques bayésiens) et les analyses phylogénétiques basées sur la parcimonie (une méthode permettant de reconstruire les arbres phylogénétiques) soutiennent les affinités d’Igai semkhu avec d’autres titanosaures afro-eurasiens du Crétacé supérieur. Cette conclusion est également soutenue par les vertèbres dorsales postérieures dépourvues de lame postzygodiapophysaire (une structure osseuse qui se trouve sur la partie postérieure de certaines vertèbres) par exemple.
Ainsi, pour les chercheurs, ce nouveau titanosaure renforce l’hypothèse selon laquelle l’Afrique du Nord et l’Eurasie partageaient des faunes de tétrapodes terrestres étroitement liées à cette époque.