Un nouveau système planétaire découvert « près de la Terre »

méthane exoplanètes vie planète HD 3167
Illustration d'une exoplanète rocheuse en orbite autour de l'étoile semblable au Soleil HD 85512. Crédits : ESO/M. Kornmesser

Une équipe d’astronomes du Massachusetts Institute of Technology (MIT) annonce avoir identifié un système planétaire dans notre voisinage galactique, à seulement trente-trois années-lumière. Le système, l’un des plus proches connus, abrite au moins deux planètes de la taille de la Terre.

Le nouveau système a été initialement identifié par le satellite TESS de la NASA. Cet observatoire lancé en 2018 est chargé d’observer les étoiles les plus proches et les plus brillantes pour détecter d’éventuelles baisses périodiques de lumière pouvant trahir le passage d’une planète.

Le système en questionnabrite une étole naine plus petite et plus froide que le Soleil. Autour, les astronomes ont identifié au moins deux planètes de la taille de la Terre. La présence de ces deux mondes a été confirmée par le biais d’une méthode alternative connue sous le nom de vitesse radiale. Concrètement, chaque planète génère une petite attraction gravitationnelle sur son étoile. En étudiant ces légers mouvements, les chercheurs peuvent identifier la présence d’un objet en orbite, mais aussi déterminer sa masse.

À partir des deux ensembles de données d’archive, l’équipe a confirmé que les signaux détectés par TESS étaient bien ceux de deux planètes en orbite.

tess nasa exoplanètes planètes système planétaire
Une illustration du satellite TESS. Crédits : Goddard Space Flight Center

Deux mondes inhabitables, a priori

En examinant de plus près les données, les astronomes ont déterminé que la planète intérieure, surnommée HD 260655b, orbite autour de l’étoile tous les 2,8 jours. Elle serait environ 1,2 fois plus grande que la Terre. La seconde planète, HD 260655c, orbite tous les 5,7 jours. Elle serait 1,5 fois plus grande que la Terre.

La planète intérieure serait également environ deux fois plus massive que la Terre, tandis que la plus éloignée de son étoile fait environ trois masses terrestres. À partir de leur taille et de leur masse, l’équipe a ensuite estimé la densité de chacune d’entre elles. La planète intérieure, plus petite, est légèrement plus dense que la Terre, tandis que la seconde est un peu moins dense.

Enfin, les chercheurs estiment que la température de surface de la planète intérieure s’élève à un peu plus de 400°C. Sur la seconde planète, il ferait plus de 280°C. Pour ces raisons, ces deux mondes rocheux ne sont probablement pas habitables pour la vie telle qu’on la connaît dans la mesure où l’eau liquide ne peut pas se maintenir en surface.

Cela étant, les astronomes sont également optimistes quant à l’idée que ce système pourrait abriter d’autres planètes quant à elles potentiellement habitables. En outre, la proximité et la luminosité de cette étoile pourraient permettre d’examiner la composition de leur atmosphère, à condition qu’il y en ait une. Le James Webb Telescope semble tout indiqué pour ces futurs travaux.