Un nouveau système planétaire a été découvert

Crédits : Pixabay

Les astronomes amateurs ont encore frappé. La NASA annonce en effet la découverte d’un nouveau système à cinq exoplanètes, identifié grâce aux données du télescope spatial Kepler disponibles gratuitement en ligne.

Vous retrouverez cette découverte à environ 620 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Verseau. Ces cinq nouveaux mondes sont tous classés comme des super-terres, chacune pesant entre deux et trois fois la masse de notre planète. Leurs orbites autour de leur étoile parentale – dont elles sont très proches – semblent également concentriques, contrairement aux ellipses que nous connaissons dans le système solaire. Notons aussi que leur étoile est légèrement plus petite et plus froide que notre Soleil – l’orbite la plus longue prend 13 jours pour une révolution – ce qui signifie qu’elles sont toutes extrêmement chaudes, leurs températures allant de 427 °C à 982 °C selon les chercheurs.

Ce système – baptisé K2-138 – est à mettre au crédit d’astronomes amateurs, qui grâce aux données de Kepler disponibles gratuitement en ligne sur la populaire plate-forme scientifique citoyenne Zooniverse, ont pu déceler les creux de luminosité d’une étoile, qui se produisent lorsque des planètes se croisent ou transitent. L’annonce a été faite ce jeudi à l’occasion de la 231e réunion de l’Union américaine d’astronomie à Washington, par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et du California Institute of Technology (Caltech). Les résultats ont également été acceptés pour publication dans l’Astrophysical Journal.

Visualisation du système K2-138 nouvellement découvert, montrant les orbites et les tailles relatives des cinq planètes connues. Les périodes orbitales des cinq planètes, représentées à l’échelle, semblent indiquer que ces mondes se sont probablement formés beaucoup plus loin de l’étoile, avant de migrer vers l’intérieur. Crédit : NASA/JPL-Caltec.

« Nous avons mis toutes ces données en ligne et dit au public : aidez-nous à trouver des planètes », précisent les chercheurs. Au cours des trois années de la mission K2, 287 309 étoiles ont en effet été observées par Kepler et des milliers d’autres sont analysées chaque mois. Impossible pour les astronomes de passer au crible toutes ces données. C’est pourquoi cette plate-forme collaborative permet aujourd’hui à chacun d’analyser les données renvoyées par le télescope.

« Les gens peuvent se connecter et apprendre à déceler la présence d’exoplanètes, puis regarder à travers les données collectées par le télescope Kepler pour savoir s’il faut classer un signal donné comme un transit ou non », explique Jessie Christiansen, astronome à l’Institut de technologie de Californie (Caltech). Si vous êtes intéressé(e), n’hésitez donc pas à y faire un petit tour. Sait-on jamais, il se peut que vous découvriez un jour votre propre planète.

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