Une équipe de paléontologues annonce la découverte d’une nouvelle espèce de dinosaure qui appartient à la grande famille des stégosaures. L’animal, qui se distingue par plusieurs traits anatomiques, évoluait au cours du Crétacé au niveau de la Chine actuelle.
Les stégosaures, une célèbre famille de dinosaures
Les stégosaures, des membres emblématiques du groupe des dinosaures ornithischiens, ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire évolutive de la Terre.
Ces dinosaures herbivores se distinguaient par leur silhouette imposante, caractérisée par quatre membres solides, une petite tête, des dents en forme de chevilles, des plaques osseuses verticales et des épines le long du dos et de la queue. Avec une longueur maximale d’environ neuf mètres, les stégosaures se sont adaptés à une variété d’environnements au cours de leur règne, démontrant une diversité évolutive remarquable.
Les plaques osseuses verticales et les épines qui ornaient le dos et la queue des stégosaures ne servaient pas seulement à des fins esthétiques. Ces structures, souvent interprétées comme des moyens de régulation thermique ou de défense contre les prédateurs, ajoutent une dimension intrigante à l’étude de leur biologie.
Un nouveau spécimen du Crétacé
L’évolution des stégosaures s’étend du Jurassique moyen au Crétacé inférieur, bien que leur présence ait été relativement rare et sous-représentée pendant cette dernière période, d’où l’intérêt de cette nouvelle découverte. Avant cette étude, seulement quatre taxons de stégosaures du Crétacé étaient en effet reconnus, à savoir Paranthodon, Wuerhosaurus homheni, Wuerhosaurus ordosensis et Mongolostegus exspectabilis.
Ce nouveau spécimen, nommé Yanbeilong ultimus, a été identifié dans la formation Zuoyun, située dans la province du Shanxi, en République populaire de Chine.

Plusieurs traits distinctifs
L’anatomie particulière de Yanbeilong ultimus, spécialement au niveau de ses vertèbres dorsales et de son bloc ilio-sacré, offre des distinctions notables par rapport à d’autres stégosaures. Premièrement, son arc neural plus élevé indique une protubérance plus prononcée sur ses vertèbres dorsales. Cette particularité pourrait avoir des implications pour la musculature et la structure du dos de l’animal, suggérant des adaptations uniques par rapport à d’autres stégosaures.
Deuxièmement, le canal neural plus petit au niveau de ses vertèbres dorsales suggère des variations dans la moelle épinière ou d’autres tissus associés. Ces différences anatomiques pourraient avoir des implications fonctionnelles et comportementales pour cette espèce particulière.
En outre, Yanbeilong ultimus se distingue par le fait qu’il a moins de vertèbres fusionnées dans la région du sacrum (la partie de la colonne vertébrale près de la hanche) et moins d’ouvertures dans cette même région par rapport à d’autres stégosaures. Les variations observées suggèrent des adaptations spécifiques à la locomotion ou à d’autres aspects de la biologie de ce stégosaure.

L’analyse phylogénétique, qui étudie les relations évolutives, révèle en outre que Yanbeilong ultimus est étroitement lié à un clade comprenant Stegosaurus stenops et Wuerhosaurus homheni. Cependant, il se distingue de ces deux taxons par plusieurs caractéristiques anatomiques.
Cette découverte est particulièrement significative, car elle constitue l’un des derniers enregistrements mondiaux d’un taxon de stégosaure, offrant ainsi des informations précieuses sur la diversité et l’évolution de ces dinosaures au cours du Crétacé inférieur.
Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Historical Biology.
