Une nouvelle espèce de ptérosaure baptisée Ceoptera evansae a été dévoilée suite à la découverte de plusieurs spécimens sur l’île de Skye, en Écosse. Cette découverte révèle que le clade des ptérosaures Darwinoptera était plus diversifié qu’on ne le croyait et a persisté sur une période de plus de 25 millions d’années du Jurassique inférieur au Jurassique supérieur.
Les premiers reptiles volants
Les ptérosaures, également connus sous le nom de reptiles volants, forment une lignée de créatures préhistoriques qui ont conquis les cieux au cours du Mésozoïque. Ces reptiles ailés se distinguent par leur capacité à voler, dotés d’ailes membraneuses soutenues par un quatrième doigt considérablement allongé. Leur envergure pouvait varier de modestes proportions à des dimensions impressionnantes, certaines espèces pouvant atteindre jusqu’à dix mètres d’envergure.
Le genre Darwinoptera se présente comme un clade spécifique au sein des ptérosaures. Ce groupe se caractérise en effet par des traits anatomiques distincts. Ceux-ci peuvent inclure des aspects tels que la morphologie particulière du crâne, la structure des mâchoires, la présence de crêtes osseuses spécifiques entre autres caractéristiques anatomiques.
Un nouveau représentant sur l’île de Skye
L’espèce récemment identifiée habitait ce qui est aujourd’hui l’Écosse il y a environ 168 à 166 millions d’années. Désigné sous le nom de Ceoptera evansae, il s’agit du premier ptérosaure officiellement nommé en Écosse. Il représente aussi la découverte la plus complète de ce type au Royaume-Uni depuis la mise au jour de Dimorphodon macronyx par Mary Anning au début des années 1800.
Les restes de ce reptile volant se composent d’un squelette partiel préservé en trois dimensions. Ce dernier inclut des sections des épaules, des ailes, des pattes et de la colonne vertébrale. De nombreux os demeurent cependant solidement encastrés dans la roche et nécessiteront l’utilisation de la tomodensitométrie pour des études plus approfondies.
Le ptérosaure Ceoptera evansae appartient au clade Darwinoptera évoqué précédemment. La découverte de cette espèce indique que le clade était bien plus varié que précédemment estimé et qu’il a subsisté sur une période qui dépasse les 25 millions d’années et qui s’étend de la fin du Jurassique inférieur au Jurassique supérieur. Les autres spécimens de ce clade ont été découverts dans diverses régions du monde au cours de cette période temporelle.
La période à laquelle appartient Ceoptera evansae est également l’une des périodes les plus importantes de l’évolution des ptérosaures et c’est également celle dans laquelle nous avons le moins de spécimens, ce qui confirme son importance.
Les détails de l’étude sont publiés dans le Journal of Vertebrate Paleontology.