Ce que l’on sait de ce nouveau ptérosaure découvert au Japon

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Restauration de la vie d'un groupe d'azhdarchidés géants, Quetzalcoatlus northropi , en quête de nourriture dans une prairie de fougères du Crétacé. Crédits : Mark Witton / Darren Naish.

Une nouvelle découverte paléontologique vient d’être annoncée : une espèce de ptérosaure du nom de Nipponopterus mifunensis, datant de 90 millions d’années, a été identifiée au Japon. Cette espèce, issue de la famille des Azhdarchidae, représente une avancée importante dans notre compréhension des reptiles volants du Crétacé supérieur. 

Les ptérosaures : des géants du ciel préhistorique

Les ptérosaures étaient les premiers vertébrés à avoir conquis le ciel. Bien que souvent appelés « dinosaures volants », ils appartiennent à un groupe distinct évoluant parallèlement aux dinosaures. Ces reptiles volants ont vécu pendant plus de 140 millions d’années, entre le Trias et le Crétacé, avant de disparaître à la fin de cette ère. Parmi les plus impressionnants, on retrouve les Azhdarchidae, une famille de ptérosaures caractérisés par des envergures pouvant atteindre plus de neuf mètres, voire dix à onze mètres pour les plus grands. Ces géants du ciel pouvaient rivaliser en taille avec des girafes modernes lorsqu’ils étaient debout.

Les Azhdarchidae sont connus pour leurs longues cervicales, leur structure corporelle élancée et leurs os très légers adaptés au vol. Parmi les espèces les plus célèbres de ce groupe figurent des ptérosaures comme Quetzalcoatlus ou Arambourgiania qui étaient capables de voler sur de grandes distances. Ils possédaient également des comportements de chasse spécialisés, les rendant particulièrement adaptés à leur environnement préhistorique.

Une découverte majeure : Nipponopterus mifunensis

La nouvelle espèce, Nipponopterus mifunensis, fait partie de ce groupe fascinant. Sa mise au jour est d’autant plus marquante qu’elle représente la première espèce de ptérosaure jamais identifiée au Japon. Les paléontologues ont retrouvé une vertèbre cervicale partielle dans la formation géologique de Mifune, sur l’île de Kyushu, dans le sud du Japon. Ce fossile a été daté d’environ 90 millions d’années, au Crétacé supérieur.

Nipponopterus mifunensis appartient à la sous-famille des Quetzalcoatlinae, un groupe d’azhdarchidés qui présente des caractéristiques particulières. Cette nouvelle espèce est étonnamment similaire à un autre ptérosaure, le Burkhant, découvert en Mongolie. Bien que le spécimen trouvé ne soit pas complet, les paléontologues ont pu identifier des caractéristiques morphologiques propres à ce groupe. En particulier, les vertèbres cervicales allongées et les traits de la mâchoire montrent une ressemblance avec d’autres grands azhdarchidés de cette époque.

Les fossiles de ptérosaures étant très fragiles, surtout en raison de la structure de leurs os légers et creux, les découvertes de spécimens relativement bien préservés sont rares. C’est donc un véritable exploit que d’avoir retrouvé un spécimen aussi important. Il permettra aux scientifiques de mieux comprendre les ptérosaures et leur évolution. En outre, cette trouvaille est d’autant plus précieuse que les restes de ptérosaures au Japon sont extrêmement peu nombreux.

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Une sixième vertèbre cervicale de Nipponopterus mifunensis. Crédits : Zhou et al

L’importance de cette découverte dans le contexte paléontologique

La découverte de Nipponopterus mifunensis a plusieurs implications pour la paléontologie. Tout d’abord, elle permet de compléter le tableau des ptérosaures du Crétacé supérieur, une période où ces reptiles volants étaient particulièrement diversifiés et répandus à l’échelle mondiale. Cette espèce japonaise apporte un éclairage nouveau sur la répartition géographique de ces animaux à l’époque et sur la manière dont leurs différentes sous-familles se sont adaptées à leurs environnements respectifs.

De plus, le Japon, en raison de son histoire géologique unique, constitue un lieu crucial pour découvrir de nouveaux fossiles. Bien que les ptérosaures sont des animaux dont la découverte est rare dans cette région, la présence de Nipponopterus mifunensis indique qu’il est possible de trouver encore d’autres spécimens qui enrichiront nos connaissances sur ces reptiles volants.