Un nouveau point commun découvert entre la schizophrénie et les troubles bipolaires !

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Et si les troubles psychiatriques avaient une origine génétique commune ? Des chercheurs français viennent tout juste de corréler le développement de la schizophrénie et de troubles bipolaires avec un même facteur génétique : le gène SNAP25. 

La schizophrénie est un trouble psychique créateur d’hallucinations et de pensées délirantes dû à une altération du système sensoriel et du système cognitif. Quant aux troubles bipolaires, ils se caractérisent par de vifs changements d’humeur alternants des épisodes dépressifs et des épisodes de joie intense. Ces deux troubles psychologiques auraient pour origine des facteurs environnementaux et génétiques. La récente découverte d’un facteur génétique commun vient faire avancer l’état de connaissance sur ces deux psychopathologies.

Publiée dans la revue scientifique Journal of Neuroscience, l’étude menée par les chercheurs du CEA-Neurospin, de l’Institut Mondor de Recherches Biomédicales (Inserm) et des hôpitaux universitaires Henri-Mondor AP-HP, nous révèle l’influence du gène SNAP25 dans le développement de la schizophrénie et des troubles bipolaires. Le gène proposerait différentes fréquences alléliques qui moduleraient le mécanisme de neurotransmission affilié aux développements de ces deux psychopathologies.

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Grâce à l’étude du profil génétique de 461 individus atteints de schizophrénie et de patients schizophrènes décédés, à une reconstruction génétique in vitro, ainsi qu’à l’étude comparative d’imagerie génétique de personnes atteintes de troubles bipolaires et de personnes saines, les scientifiques ont pu définir l’implication d’un variant du gène SNAP25 dans le développement des deux troubles psychiques à l’étude.

La mutation du gène SNAP25 entraînerait une modification de son expression et donc une activité protéique variable affectant la transmission neuronale. Les chercheurs observèrent également des anomalies anatomiques, notamment au niveau des structures cérébrales impliquées dans les circuits de réponses émotionnelles : l’amygdale serait plus grosse et l’aire cérébrale préfronto-limbique présenterait des altérations neuronales. La variation du gène SNAP25 entraînerait donc une altération fonctionnelle des structures cérébrales responsables de la régulation des émotions, ce qui déclencherait divers troubles psychiques chez les sujets atteints.

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