Aux États-Unis, des chercheurs tentent d’optimiser la sécurité des usagers de la route et de fluidifier la circulation. Afin d’y parvenir, ils ont mis au point des feux d’intersection à quatre couleurs. Le blanc s’y ajoute ainsi aux trois couleurs habituelles : le rouge, le vert et le orange.
L’ajout d’une couleur aux feux habituels
Selon un dossier publié en 2001 par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement (Cerema), pas moins de 10 000 accidents corporels sont enregistrés dans des carrefours à feux chaque année en France. Or, ces accidents entraînent des milliers de décès et de blessés graves. Il y a quelques années, la question de supprimer les feux tricolores (une mesure qui serait en théorie capable de réduire le nombre d’accidents) avait ainsi été assez plébiscitée.
Aux États-Unis, plus précisément à l’Université d’état de Caroline du Nord, une équipe experte en génie civil travaille sur le sujet. Ici, il n’est toutefois pas question de supprimer les feux tricolores, mais plutôt d’améliorer ce dispositif. Pour les chercheurs, dont les travaux ont été détaillés dans un communiqué officiel publié le 12 mars 2024, optimiser la sécurité des usagers de la route et fluidifier la circulation passerait par l’ajout d’une nouvelle couleur aux feux traditionnels.
Les responsables des travaux ont élaboré un feu qui arbore la couleur blanche en plus du rouge, du vert et du orange. Si les trois dernières couleurs gardent les mêmes fonctions que nous leur connaissons, le blanc signifie que la voiture doit suivre celle qui se trouve juste devant. Ce nouveau feu à quatre couleurs a été testé en conditions réelles et semble avoir donné des résultats assez encourageants.
De meilleurs résultats avec les véhicules autonomes
Dans un premier temps, les chercheurs ont focalisé leur attention sur la fluidification de la circulation sans prendre en compte le trafic des piétons. La circulation des passants a ensuite été intégrée dans une modélisation informatique dont les résultats ont été positifs, à la fois pour les automobilistes et les personnes à pied. Le feu en question serait ainsi capable de réduire l’attente des véhicules et des promeneurs aux carrefours, tout en améliorant la sécurité.
« Si à un moment donné dans le futur, nous assistions à une adoption presque universelle des véhicules autonomes, nos modèles suggèrent que les retards aux intersections diminueraient de plus de 25 %. », a déclaré Ali Hajbabaie, principal auteur de l’étude.
Les chercheurs ont en effet évoqué de meilleurs résultats possible avec un nombre élevé de voitures autonomes. Ces véhicules peuvent communiquer facilement avec les feux de circulation et ainsi obtenir une meilleure coordination générale. Certes, les véhicules autonomes ne sont pas encore démocratisés. Toutefois, dans un avenir plus ou moins proche, cette modélisation pourrait jouer un rôle important dans leur intégration progressive dans le trafic.