Nous venons de vivre l’hiver le plus chaud jamais enregistrĂ© en France !

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Une journée ensoleillée en Bretagne. Crédits : davegerber/pixabay

Selon une Ă©tude prĂ©liminaire, cet hiver s’annonce comme l’hiver le plus chaud jamais enregistrĂ© en France depuis le dĂ©but des relevĂ©s en 1900.

Vous n’avez pas eu très froid au cours de ces derniers mois ? Pas Ă©tonnant. Selon un rapport du Copernicus Climate Change Service publiĂ© il y a quelques semaines, le mois de janvier a Ă©tĂ© le mois de janvier le plus chaud jamais enregistrĂ© dans le monde. Durant cette pĂ©riode, les tempĂ©ratures ont Ă©tĂ© de 0,98 °C supĂ©rieures Ă  la moyenne enregistrĂ©e de 1951 Ă  1980. De son cĂ´tĂ©, fĂ©vrier est Ă©galement en passe de se classer parmi les trois mois de fĂ©vrier les plus chauds.

De manière plus globale, d’après un bilan provisoire au 27 fĂ©vrier publiĂ© par MĂ©tĂ©o France, nous venons de vivre notre hiver le plus chaud depuis le dĂ©but des relevĂ©s en 1900. En France, les tempĂ©ratures ont Ă©tĂ© en moyenne plus de 2 °C au-dessus de la normale en dĂ©cembre et janvier, et plus de 3 °C au-dessus de la normale en fĂ©vrier.

D’après ces donnĂ©es prĂ©liminaires, la tempĂ©rature moyenne au cours de cette hiver 2019/2020 devrait finalement ĂŞtre supĂ©rieure Ă  la normale de 2,7 °C.

Cet hiver a par ailleurs Ă©tĂ© marquĂ© par une absence quasi totale de pic de froid et par de multiples tempĂŞtes essuyĂ©es en dĂ©cembre puis fĂ©vrier, rappelle MĂ©tĂ©o France. D’importantes prĂ©cipitations ont Ă©galement Ă©tĂ© enregistrĂ©es dans la rĂ©gion PACA et sur le Roussillon, suite au passage de la tempĂŞte Gloria.

Comment expliquer cet hiver exceptionnellement doux ?

Ă€ moins que vous ne viviez dans une grotte au fin fond de la SibĂ©rie, vous savez que notre planète est en train de se rĂ©chauffer Ă  un rythme accĂ©lĂ©rĂ©. Selon un rapport de l’ONU publiĂ©e l’annĂ©e dernière, nous venons en effet de vivre les cinq dernières annĂ©es les plus chaudes jamais enregistrĂ©es depuis l’ère prĂ©-industrielle. Et tout laisse Ă  penser que la tendance devrait se poursuivre.

Sur ce constat, nous pourrions alors nous dire que cet hiver doux peut ĂŞtre imputĂ© Ă  ce rĂ©chauffement globale de la planète. En rĂ©alitĂ©, cet Ă©pisode exceptionnel s’explique par une intrusion profonde et rĂ©currente du flux d’ouest sur le continent europĂ©en, opĂ©rĂ©e depuis quelques mois, qui a eu pour effet de vĂ©hiculer davantage de douceur et d’humiditĂ© en provenance de l’Atlantique.

Ces mouvements atmosphĂ©riques, Ă  leur tour, ont pu ĂŞtre expliquĂ©s par des valeurs positives de deux indices – l’oscillation nord-atlantique et de l’oscillation arctique. Plus ces valeurs sont positives, plus la diffĂ©rence de pression entre les latitudes subtropicales et subpolaires est importante, ce qui entraĂ®ne un flux d’ouest plus puissant aux moyennes latitudes.

Le fait est que, durant la quasi-totalité de cet hiver, ces deux indices sont restés bloqués dans une phase très positive.

Au final, mĂŞme si la tentation peut ĂŞtre grande de faire un parallèle direct avec le rĂ©chauffement de la planète, ce sont donc ces fluctuations atmosphĂ©riques – qui peuvent s’opĂ©rer de manière tout Ă  fait naturelle dans le système climatique – qui expliquent en très grande partie les conditions hivernales que nous venons d’essuyer.

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