Nous sommes entrés dans un nouvel âge géologique !

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Crédits : PIRO4D / Pixabay

La Terre est entrée dans un nouvel âge géologique : le Meghalayen, troisième et dernière période depuis le début de l’époque de l’Holocène commencée il y a près de 12 000 ans, annonce la Commission internationale de stratigraphie (CIS), l’organisation responsable de l’établissement d’une échelle des temps géologiques de la planète.

Cet âge aurait commencé plus précisément il y a 4 250 ans, alors qu’une sécheresse globale frappait notre planète, estime l’Union internationale des sciences géologiques (UISG). Le Meghalayan est l’un des trois âges nouvellement nommés : les deux autres sont le Greenlandien (11 700 ans à 8 326 ans) et le Nordgrippien (8 326 ans à 4 250 ans). Rappelons que les géologues divisent et nomment systématiquement les différentes périodes de l’histoire de la Terre depuis sa naissance il y a 4,54 milliards d’années. Ces durées sont connues sous le nom d’éons, d’époques, de périodes et d’âges. Nous sommes actuellement dans le phanérozoïque, à l’époque cénozoïque, durant la période quaternaire, à l’époque holocène, et donc à l’âge Meghalayen.

Pour déterminer la date de début de chaque âge, les scientifiques examinent les signatures chimiques uniques trouvées dans les échantillons de roches : chacune d’entre elles concerne un grand événement climatique. Le Greenlandien, l’âge le plus ancien de l’Holocène (Holocène inférieur), a commencé il y a 11 700 ans, alors que la Terre quittait la dernière ère glaciaire. Le Northgrippien (Holocène moyen) a commencé il y a 8 300 ans, lorsque la Terre a commencé à se refroidir, probablement parce que de grandes quantités d’eau douce provenant des glaciers fondaient dans l’Atlantique Nord et perturbaient les courants océaniques.

Pendant ce temps, le Meghalayen (Holocène supérieur) a commencé il y a 4 250 ans, quand une méga-sécheresse a dévasté des civilisations du monde entier, notamment en Égypte, en Grèce, en Syrie, en Palestine, en Mésopotamie et dans la vallée du Yangtze. Cette sécheresse – qui aurait duré 200 ans – aurait été provoquée par des changements dans la circulation océanique et atmosphérique.

Les géologues ont choisi le nom « Meghalayen » comme un clin d’œil à un échantillon de roche qu’ils ont analysé depuis Meghalaya, un État du nord-est de l’Inde, dont le nom signifie « la demeure des nuages » en sanskrit. En analysant une stalagmite qui pousse sur le sol de la grotte de Mawmluh, les géologues ont remarqué que chacune des couches de stalagmites avait différents niveaux d’isotopes d’oxygène (ou versions d’oxygène) avec différents nombres de neutrons. Ce changement marquerait ici l’affaiblissement des conditions de la mousson à l’époque.

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