Nous allons bientôt trouver une vie extraterrestre, selon ce prix Nobel

Crédits : muzz32 / Pixabay

Pour Didier Queloz, lauréat du prix Nobel de physique, nous serons bientôt en mesure de prouver l’existence d’une vie extraterrestre. Probablement au cours des 30 prochaines années.

Lundi dernier le Prix Nobel de physique a été décerné à l’américain James Peebles pour ses travaux sur la cosmologie. Les astronomes suisses Michel Mayor et Didier Queloz ont de leur côté été récompensés pour avoir découvert la première exoplanète – 51 Pegasi b – autour d’une étoile de type solaire. C’était en 1995. Depuis, des milliers de ces mondes « extérieurs » ont été découverts, ouvrant ainsi la possibilité que nous puissions un jour découvrir une vie extraterrestre.

Dans 30 ans, tout au plus

Et selon Didier Queloz, c’est pour bientôt. «Je ne peux pas croire que nous sommes la seule entité vivante de l’Univers, a-t-il déclaré aux journalistes. Il y a beaucoup trop de planètes, beaucoup trop d’étoiles, et la chimie est universelle. La chimie qui a conduit à la vie doit se produire ailleurs. Dans les 30 prochaines années, je pense que nous aurons construit une technologie plus avancée capable de détecter les signes d’activité biologique sur ces mondes lointains».

Lisa Kaltenegger, directrice de l’Institut Carl Sagan de l’Université Cornell, a rappelé de son côté que la découverte de Michel Mayor et Didier Queloz en 1995 avait ouvert la voie à l’exploration de ces mondes inédits.

«Aujourd’hui, 24 ans plus tard, nous sommes sur le point de savoir si nous sommes seuls dans l’Univers, a-t-elle expliqué. Nous avons découvert qu’une étoile sur cinq abrite une planète qui pourrait être identique à la nôtre. Avec environ 200 milliards d’étoiles rien que dans notre Galaxie, je pense que nous avons toutes nos nos chances de trouver la vie ailleurs dans l’Univers».

télescope
idier Queloz et Michel Mayor à l’observatoire La Silla, de l’ESO. Crédits : ESO

Se concentrer sur les atmosphères

Pour ce faire, et comme le rappelait hier Michel Mayor, nous allons devoir nous concentrer sur les atmosphères des planètes les plus proches. Étudier leurs compositions et leur degré d’habitabilité. Les instruments capables de le faire sont déjà en cours de construction. On pense notamment au James Webb Telescope ou au télescope WFIRST, de la NASA, dont les lancements sont respectivement prévus en 2021 et 2025.

Ces télescopes devraient se concentrer sur les planètes extrasolaires, mais n’oublions pas que la vie extraterrestre pourrait également évoluer dans notre propre système. Sur Mars, par exemple. Ou encore sur les lunes de Saturne Encelade et Titan. Sans oublier Europe, la lune de Jupiter.

Si nous sommes sur le point de trouver une vie extraterrestre, inutile en revanche d’imaginer nous rendre sur ces mondes, selon le chercheur. Du moins pas de notre vivant. «C’est impossible, a-t-il expliqué. Ces planètes sont beaucoup, beaucoup trop loin. Même dans le cas d’une planète habitable située pas trop loin, le temps pour nous y rendre serait considérable. Nous devons plutôt prendre soin de notre planète».

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