Alors que les experts de la santé attestent qu’un apport de 50 g de protéine par jour serait suffisant pour maintenir nos fonctions vitales, l’être humain consommerait en moyenne 75 g de protéine par jour. Cette consommation excessive de viande a aussi bien des répercussions sur l’état de santé de la population que sur l’environnement. L’élevage intensif mis en place pour répondre à la demande mondiale est aujourd’hui directement incriminé dans le processus de déforestation et l’utilisation d’eau potable et de ressources alimentaires en excès. Pour rétablir un état de résilience, l’association WWF (Fonds mondial pour la nature) propose une nouvelle alternative : nourrir le bétail à l’aide d’algues et d’insectes !
Utiliser nos ressources d’une façon raisonnée et en respect avec la nature, c’est ce que prône l’association WWF dans un nouveau rapport présenté à la conférence « Bétail et Extinction » à Londres, le 5 et 6 octobre dernier. D’après WWF, l’homme gaspillerait des ressources telles que le soja et le maïs pour répondre aux demandes d’une société de consommation toujours plus excessive et malheureusement en total décalage avec la réalité ! Ce serait à quatre des neuf principes planétaires mis en place pour accéder à une démarche de développement durable que l’agriculture et l’élevage intensif dérogeraient.
Pour faire face aux excès du système mondial, l’association WWF propose de nourrir le bétail à l’aide d’algues et d’insectes, des aliments qui nécessiteraient beaucoup moins de ressources et de terres pour être produits. Des sociétés telles que Entocycle se sont d’ores et déjà lancées dans cette fabuleuse alternative. L’entreprise tend à utiliser les déchets organiques produits par l’homme pour nourrir diverses espèces d’insectes dont les larves séchées seront utilisées pour nourrir le bétail d’élevage. L’algue a quant à elle des capacités nutritives supérieures au soja et ne nécessite que très peu d’espace pour être cultivée, elle pourrait totalement remplacer les ressources alimentaires actuelles !
Malheureusement, de nombreuses grandes firmes à la recherche du profit refusent toujours de voir les conséquences de ce système unidirectionnel. S’intégrer dans une démarche de transition écologique pourrait pourtant stopper les pertes de biodiversité engendrées par l’élevage et l’agriculture intensifs et rétablir une chaîne alimentaire résiliente et censée.
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