Des chercheurs avaient découvert il y a cinq ans une épée longue de près d’un mètre sur les pentes du comté d’Oppeland, au sud de la Norvège. Il pourrait d’ailleurs s’agir de l’épée la mieux conservée jamais trouvée dans le pays. Plus récemment, deux pièces d’une épée viking ornée avaient également été réunies après 1 200 ans. Il y a plusieurs semaines, en creusant dans sa cour pour bâtir une extension de sa maison dans le sud de la Norvège, un homme est quant à lui tombé sur la tombe vieille de 1 100 ans d’un ancien guerrier viking enterré avec ses armes, dont une épée rouillée.
Une épée de plus de 1000 ans
La tombe et ses artefacts ont été découverts fin juin dans la cour d’une maison du district principalement rural de Setesdal, à environ deux cents kilomètres au sud-ouest d’Oslo. Oddbjørn Holum Heiland, le propriétaire, avait commencé à utiliser une pelle mécanique pour creuser dans le but d’agrandir la maison lorsqu’il est tombé sur une dalle oblongue juste sous la surface.
Conscient qu’il était peut-être tombé sur un vestige viking, il a fait appel à l’archéologue Joakim Wintervoll, du comté d’Agder. Ce dernier s’est empressé de venir dès le lendemain accompagné de Jo-Simon Frøshaug Stokke, du Musée d’histoire culturelle d’Oslo. Il s’est alors avéré que cette fameuse dalle oblongue était effectivement une pierre tombale. À l’intérieur, les archéologues n’ont pas trouvé d’ossements, mais une épée de fer rouillée en deux morceaux, une longue lance, des perles de verre, une boucle de ceinture dorée et une broche en bronze. Le style de la poignée de l’épée a également permis aux archéologues de dater l’inhumation à la fin des années 800 ou au début des années 900.
Pour l’archéologue Joakim Wintervoll, ces artefacts semblent avoir appartenu à un guerrier viking. La lance suggère également qu’il était peut-être compétent dans le combat à cheval.

Une tombe simple
Les chercheurs notent qu’une autre tombe viking contenant une épée, une lance, des perles de verre et une bride de cheval avait également été découverte dans une ferme voisine dans les années 1930. Il est évidemment un peu trop tôt pour dire si ces deux tombes ont un lien, mais il est intéressant de noter qu’elles sont relativement proches et contiennent des artefacts quasi identiques.
Par ailleurs, aucun monticule funéraire n’a été identifié sur le site. Il s’agit simplement d’une tombe plate, connue dans la région sous le nom de « flatmarksgrav ». Pour les archéologues, il est possible que ce guerrier viking ait été enterré sur le site afin que ses descendants revendiquent la propriété des terres qui l’entourent. Notez enfin que la tombe semble avoir été creusée sur un axe presque est-ouest qui s’alignerait avec le lever et le coucher du soleil.