Non, il n’y aura pas de mini âge glaciaire en 2030

Crédits : Yohkoh/ISAS/Lockheed-Martin/NAOJ/U. Tokyo/NASA

La publication d’un groupe de physiciens qui prévoyait un mini âge glaciaire a récemment fait le tour du monde. Il n’en est rien. En réalité, ce phénomène n’affectera pas vraiment le réchauffement climatique en cours.

Vous en avez peut-être entendu parler; une récente étude a déterminé que l’activité solaire diminuerait de 60% d’ici à 2030. Plusieurs médias se sont empressé d’annoncer l’arrivée d’une mini-période glaciaire, comme en a connu l’Europe entre les années 1645 et 1715. Le fait est que la vérité est beaucoup moins sensationnaliste.

L’étude en question parlait d’activité solaire, et non de conditions climatiques sur la Terre. On suggère que le soleil entrera dans une période où l’activité solaire ressemblera à celle qui a eu lieu pendant la mini-période glaciaire du Moyen-Âge. Certes, mais on ne suggère pas que les conditions climatiques seront similaires. Il y a là une grosse différence, et les conséquences d’un tel phénomène climatique au XVIIème siècle ne peuvent évidemment pas être comparées à celles qui pourraient survenir au XXIème siècle.

Comparaison entre un minimum (à gauche) et un maximum solaire (à droite). Nasa
Comparaison entre un minimum (à gauche) et un maximum solaire (à droite). Crédits : Nasa

Quels que soient les effets d’une éventuelle baisse d’intensité solaire sur la Terre,  le phénomène serait de toute façon contrebalancé par le réchauffement planétaire, causé par les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, la baisse de température serait bien moins conséquente que le réchauffement climatique prévu dans les années à venir. Toute réduction dans la température moyenne près de la surface terrestre due à une réduction de l’activité solaire représentera vraisemblablement une petite fraction du réchauffement climatique anthropogénique projeté. On parle d’une réduction de 0,13°C à 0,12°C.

Conclusion, soyez rassurés, et ne troquez pas vos shorts pour un parka de sitôt.

Sources : Royal Astronomical Society, Futura-sciences

– Illustration : Montage de l’activité solaire entre 1991 et 2001 / Yohkoh/ISAS/Lockheed-Martin/NAOJ/U. Tokyo/NASA