Le nombre d’astéroïdes encore « inconnus » revu à la baisse

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Une récente étude confirme qu’il reste moins de grands astéroïdes géocroiseurs (AEN) à découvrir que les astronomes ne le suggéraient. Ces résultats ont été présentés cette semaine lors de la 49e réunion annuelle de la Division des sciences planétaires de l’American Astronomical Society à Provo, aux États-Unis.

Il existe au-delà de l’orbite terrestre d’innombrables comètes et astéroïdes. Certains ne présentent aucun danger, mais d’autres, plus gros, ont déjà été impliqués dans des extinctions de masse, ici sur Terre. C’est pourquoi les observateurs cataloguent les objets potentiellement dangereux depuis des décennies ; le but étant ici de pouvoir évaluer les chemins empruntés afin de déterminer si oui ou non, certains pourraient, dans un avenir proche, croiser le chemin de notre planète. Beaucoup de ces objets sont déjà catalogués. La question est aujourd’hui de savoir : combien en reste-t-il ? Selon une récente analyse menée par Alan W. Harris, de l’agence MoreData, seule une poignée de ces géocroiseurs n’a pas encore été cataloguée.

Sur la base du nombre de géocroiseurs déjà découverts, de la zone de ciel explorée et du champ d’action limité de nos télescopes, les chercheurs peuvent en effet estimer quelle fraction de la population d’AEN a été détectée jusqu’ici et combien d’autres objets nous sont encore cachés. Alan W. Harris a déjà publié de nombreuses estimations au cours de ces dernières années. Récemment, il s’est néanmoins rendu compte que ces différentes estimations avaient été entachées par une erreur d’arrondi apparemment anodine mais finalement conséquente. Une fois corrigé, le nombre estimé de géocroiseurs de plus d’un kilomètre de diamètre restant à découvrir est alors passé de 106 à 37, soit presque trois fois moins.

Au 3 octobre dernier, le Centre des études sur les objets géocroiseurs de la NASA (CNEOS) annonçait que 157 astéroïdes potentiellement dangereux étaient actuellement référencés. Une estimation réduite des astéroïdes non découverts est donc une nouvelle plutôt encourageante. Les études futures devraient par ailleurs permettre d’affiner ces chiffres. Grâce aux efforts de la mission WISE de la NASA, qui recherche des objets géocroiseurs dans la bande infrarouge (plutôt que dans la lumière visible), le nombre d’objets connus a en effet considérablement augmenté. Avec le prochain déploiement du télescope spatial James Webb, en 2018, ces chiffres devraient être plus précis. Un jour viendra peut-être où tous les objets proches de la Terre — qu’ils soient grands ou petits, potentiellement dangereux ou inoffensifs — seront alors pris en compte.

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