Après le Prix Nobel de médecine décerné ce lundi à Yoshinori Ohsumi, les physiciens David Thouless, Duncan Haldane et Michael Kosterlitz ont été récompensés » pour leurs découvertes sur les phases de transition et de matière topologiques ». En d’autres termes, les trois chercheurs ont pu identifier les phases de transition de la matière qui apparaissent quand la matière change d’état, passant de la glace à l’eau, par exemple.
Nous savons que la matière est soit gazeuse, soit liquide, soit solide. Mais selon les températures, la matière se modifie lors de phases de transition, qui les font passer d’un état à l’autre. La matière est alors appelée « exotique ». Les trois chercheurs américains ont réussi à identifier cette étape cruciale.
Récompensés cette année par les plus grands prix d’astrophysique, le Britannique Ronald Drever et les Américains Kip Thorne et Rainer Weiss semblaient pourtant les mieux placés pour rafler le très prestigieux Prix Nobel de physique, après avoir observé pour la première fois en septembre 2015 les ondes gravitationnelles issues de la collision de trous noirs.
Plus récemment, en 2015, ce sont le Japonais Takaaki Kajita et le Canadien Arthur McDonald qui ont été décorés pour avoir établi que les neutrinos, particules élémentaires, avaient une masse.
Le prix de physique est le deuxième de la saison Nobel après celui de médecine, attribué lundi au Japonais Yoshinori Ohsumi, récompensé pour son étude de la régénération cellulaire qui, en cas de dysfonctionnement, peut déclencher la maladie de Parkinson ou le diabète.
Suivront ce mercredi la remise du Prix Nobel de chimie, la paix vendredi, le prix d’économie lundi 10 octobre et la littérature le 13 octobre.
Cette année, le jury norvégien qui remet le prix de la paix devra trancher parmi les 376 candidatures, soit une centaine de plus que le précédent record, dont les acteurs de l’accord de paix en Colombie et de celui sur le nucléaire iranien. Le rejet surprise de l’accord de paix par les Colombiens a toutefois quasi annihilé, selon les experts, ses chances auprès du comité Nobel norvégien.
Pour la littérature, les mieux placés pour emporter la mise seraient l’Américain Philip Roth ou le Japonais Haruki Murakami. Des écrivains moins connus, mais tout aussi talentueux, à l’instar du dramaturge norvégien Jon Fosse ou du poète syrien Adonis pourraient néanmoins créer la surprise.