Pourquoi le nez se met-il à couler lorsqu’il fait froid ?

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Si l’hiver apporte son lot de joies, il amène également avec lui quelques désagréments. C’est le cas lorsque la température avoisine les zéro degré et que se produit un phénomène qui concerne tout le monde : le nez qui coule. Pourquoi ?

Il n’y a pas que le fait de pleurer qui pousse notre nez à s’écouler, il y a aussi les fraîches températures hivernales, lorsque celles-ci s’approchent du zéro degré. Un phénomène baptisé « rhinorrhée ». Cela touche une très grande majorité de la population mondiale, puisque selon une étude menée dans les années 1990 par le Docteur Silvers, médecin à la Clinique d’asthme, d’allergie et d’immunologie d’Englewood dans le Colorado (États-Unis), c’est 96 % de la population qui est concernée.

Pourquoi le nez coule alors ? Les raisons sont purement physiologiques. L’air hivernal peut être froid et sec. Si nous l’inhalions, cela pourrait provoquer d’intenses irritations de nos cellules pulmonaires. Alors, pour nous protéger de ce désagrément, c’est notre nez qui se charge d’humidifier et de réchauffer l’air inspiré.

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Pour réchauffer l’air, les vaisseaux se dilatent pour permettre à un flux sanguin plus important de passer, ce qui a pour effet de remonter légèrement la température. Pour l’humidifier, les muqueuses qui tapissent notre nez redoublent d’activité afin de produire encore plus de sécrétions, et ainsi humidifier l’air qui leur parvient.

Mais un autre élément joue un rôle dans ce phénomène : les mastocytes, qui sont des cellules particulières du système immunitaire liées aux glandes muqueuses. Lorsqu’elles sont atteintes par le froid, celles-ci génèrent encore plus de liquide pour mieux humidifier l’air inspiré.

Au total, c’est jusqu’à 400 millilitres de liquide nasal qui peuvent s’écouler des narines d’une personne en une seule journée. Nous sommes en plein cœur de l’hiver, pensez aux mouchoirs !

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