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« Il n’existe aucune race de chiens dangereux » explique une spécialiste

Crédits : karenwarfel / Pixabay

Une spécialiste norvégienne et doctorante diplômée de l’Université norvégienne de sciences et de technologie vient confirmer ce que nombreux pensent déjà : la dangerosité d’un chien n’a rien à voir avec sa race, mais avec son traitement et son éducation.

En Norvège, six races de chiens sont interdites de territoire : le Pit-bull terrier, l’American staffordshire, le Fila Brasileiro, le Tosa, le Dogue argentin et le Chien-loup tchécoslovaque. Or, si l’on s’en réfère aux chiffres, quatre personnes ont trouvé la mort avec implication d’un chien au cours de ces dernières décennies en Norvège, mais aucune de ces races n’y figure. Dans une thèse, la spécialiste norvégienne Ane Møller Gabrielsen rappelle que ce traitement infligé à certaines races de chiens s’apparente à du racisme, car selon elle, la réalité est claire : un chien dangereux n’a rien à voir avec la race : tout dépend du traitement (bon ou mauvais) et de l’éducation.

L’éducation est primordiale pour la doctorante, et deux philosophies principales d’éducation s’opposent, celle de la punition et celle de la récompense. Cette dernière est appelée « Clicker Training« , un principe d’éducation qu’elle utilise avec son propre chien. Il consiste à montrer à l’animal que son comportement a été le bon par un clic émis par un petit appareil et de lui donner une friandise. En plusieurs séances, le chien parvient à associer ce clic et cette récompense avec son comportement, l’encourageant à le reproduire dans le futur pour obtenir d’autres récompenses (principe du réflexe de Pavlov).

« Je viens d’étudier les deux arguments (méthode punitive et méthode de la récompense), mais je penche toujours complètement du côté de la récompense. Je ne vois aucune raison en faveur de la punition physique » déclare la spécialiste. Mais quelle que soit la méthode privilégiée, le but est d’instaurer une relation de confiance entre le propriétaire et son animal, par une éducation claire et solide. « Mais cela n’a rien à voir avec la race« . D’ailleurs, une précédente étude basée sur des exercices de tolérance avait démontré que les races de chiens considérées comme « dangereuses » n’étaient pas du tout celles qui avaient montré le plus d’agressivité lors de ces exercices.

Source : gemini