Un programme de l’Union européenne a retenu les dossiers de nombreuses villes. L’objectif ? Trouver des solutions afin de réduire progressivement les émissions de CO2 et ainsi atteindre la neutralité carbone d’ici la fin de la décennie.
Un total de 112 villes
En 2020, deux grands pays ont annoncé leur volonté d’atteindre la neutralité carbone, à savoir le Japon pour 2050 et la Chine pour 2060. Et si se concentrer à l’échelle des villes pouvait permettre d’accélérer le processus ? Dans une publication officielle, la Commission européenne a en effet détaillé sa mission « Villes neutres pour le climat et intelligentes ». Ces villes seront accompagnées (ou plutôt bénéficieront de « trajectoires d’innovation ») vers la neutralité climatique d’ici 2030. La Commission a choisi cent villes sur 377 dossiers déposés en fonction du sérieux de leur projet et de leur engagement et ces dernières ont toutes signé un « Climate City Contract ».
Au sein de ces villes participantes, nous retrouvons notamment Rome (Italie), Madrid (Espagne), Porto (Portugal), Bruxelles (Belgique) ou encore Zagreb (Croatie). Parmi ces cités, neuf d’entre elles se trouvent en France : Angers, Bordeaux, Dijon, Dunkerque, Grenoble, Lyon, Marseille, Nantes et Paris. Aux cent villes situées dans un des 27 pays de l’UE, s’ajoute une douzaine d’autres villes dans des pays limitrophes. Citons par exemple Glasgow (Écosse), Istanbul (Turquie), Oslo (Norvège), Reykjavík (Islande) et Sarajevo (Bosnie-Herzégovine).

« Les objectifs de la mission consistent notamment à favoriser une transition juste afin d’améliorer la santé et le bien–être des personnes et à apporter de nombreux avantages supplémentaires à la transition tels que l’amélioration de la qualité de l’air, la création d’emplois et l’adoption de modes de vie plus sains », peut-on lire dans le document.
Montrer la voie à toutes les villes
Pas moins de 360 millions d’euros ont déjà été dégagés pour la période 2022/2023 afin d’aider les villes participantes. Cette aide de l’UE interviendra à différents niveaux : conseil, assistance sur mesure, financements supplémentaires et échange d’expérience entre les villes. Citons également le soutien à l’implication des citoyens dans les décisions, ainsi qu’une augmentation de la visibilité politique dans le but d’attirer des investissements et des travailleurs qualifiés.
Aujourd’hui, 75% des citoyens de l’UE vivent en ville. Or, ces cités consomment pas moins de 65% de l’énergie produite et cela représente tout de même 70% des émissions de CO2. Il apparaît donc indispensable que ces villes évoluent et tentent d’atteindre la neutralité carbone le plus rapidement possible. Évidemment, le nombre de 112 villes représente une faible part du total des nombreuses villes européennes. Toutefois, ces pionnières devraient ouvrir la voie aux autres en devenant des pôles d’expérimentation et d’innovation.