Neuralink : une vidéo du tout premier patient humain implanté

Crédits : Neuralink sur X

Depuis près d’une dizaine d’années, la start-up Neuralink tente de développer une puce cérébrale. Aujourd’hui, comme en atteste une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le premier patient humain implanté semble se porter à merveille. Pourtant, Neuralink a vu de nombreux obstacles se dresser sur son passage.

Le premier patient humain avec une puce Neuralink s’est exprimé

Fondée en 2016 par Elon Musk, la start-up Neuralink porte un projet de puce cérébrale, avec pour objectif de permettre à des humains de piloter des terminaux. Sur le long terme, le but serait de « marier » le cerveau et l’intelligence artificielle. Fustigée en 2022 pour souffrance animale, la société Neuralink a connu un coup d’arrêt un an plus tard. Aux États-Unis, la Food & Drug Administration (FDA) s’était opposée aux essais incluant des humains.

En septembre 2023, la FDA a finalement changé d’avis et la start-up a commencé à chercher des volontaires humains. Fin janvier 2024, Noland Arbaugh est devenu le premier patient humain doté de la puce de Neuralink. Il est ensuite apparu aux côtés d’un ingénieur dans un live de Neuralink retransmis sur X le 20 mars 2024 (voir ci-dessous).

Heureux et en bonne santé

À l’âge de 21 ans, Noland Arbaugh est victime d’un accident de plongée synonyme de tétraplégie. Huit ans plus tard, l’homme se porte candidat lorsque Neuralink cherche des cobayes humains pour son implant, avec la promesse d’être capable de contrôler un ordinateur par la pensée. Environ deux mois après la pose de l’implant, Noland Arbaugh semble aller à merveille comme le montrent les images.

Durant une dizaine de minutes, il partage son expérience sur un fond musical avant de le couper à l’aide de son seul cerveau. Noland Arbaugh s’estime heureux de faire partie du projet et donne quelques exemples d’activités auxquelles il a à présent accès comme jouer aux échecs en ligne, au jeu vidéo de stratégie Civilization VI ou encore apprendre de nouvelles choses. Le volontaire a même comparé les capacités de l’implant cérébral avec l’usage de la « Force » dans Star Wars.

Rappelons enfin qu’une certaine opacité règne encore autour du projet de Neuralink. Un certain manque d’éthique inquiète notamment grandement un bon nombre d’experts. Par exemple, la start-up n’a pas donné beaucoup de précisions sur l’emplacement de l’implant dans le cerveau. Neuralink a donc tenté de rassurer son monde avec l’intervention de Noland Arbaugh. En attendant, la start-up a avancé dans son intention d’équiper des personnes handicapées moteur ou atteintes de troubles mentaux comme la maladie d’Alzheimer.