Dernièrement, la société Neuralink d’Elon Musk a reçu le feu vert des autorités américaines pour tester son implant cérébral directement sur des humains. Pourtant, il y a quelques mois, il n’était pas question de réaliser de tels essais controversés.
La FDA a changé d’avis
Le projet de la société Neuralink (fondée en 2016 par Elon Musk) est de mettre au point une puce informatique à implanter dans le cerveau humain. Il est ici question d’interfaces neuronales directes. Dans un premier temps, cette technologie devrait permettre à des personnes paralysées de commander un ordinateur par la pensée et par la suite d’aider à traiter de maladies comme celles d’Alzheimer et de Parkinson.
Une première puce avait été présentée en 2020. Elle présentait les dimensions suivantes : 23 mm de diamètre pour 8 mm d’épaisseur. Des tests sur des animaux (notamment des singes) ont été lancés, mais Neuralink avait fait face à une plainte en provenance d’une association de défense des animaux. La société aurait causé d’extrêmes souffrances et la mort de la majorité des sujets, enfreignant ainsi pas moins de neuf lois sur le bien-être animal.
En mars 2023, nous évoquions le fait que la Food & Drug Administration (FDA) avait bloqué le projet de Neuralink. Cette administration régulant la commercialisation des médicaments aux États-Unis s’est tout simplement opposée à des essais sur des humains. Néanmoins, comme l’explique Neuralink dans un communiqué publié le 19 septembre 2023, la FDA vient de changer d’avis.
Tester l’efficacité et la sécurité de l’implant
Dans sa publication, l’entreprise neurotechnologique indique ouvrir officiellement le recrutement pour les premiers tests de son implant sur des humains. Fidèle à son projet, la société s’adresse aux tétraplégiques et autres personnes en situation de handicap, principalement atteintes par la sclérose en plaques ou d’une lésion de la moelle épinière. Ces premiers essais auront lieu dans le cadre de l’étude Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface (PRIME), des recherches faisant elles-mêmes partie d’un programme de la FDA. Sans surprise, ces premiers tests devront permettre d’évaluer l’efficacité et la sécurité de cet implant que Neuralink présente comme étant révolutionnaire.
Dans les faits, Neuralink utilisera un robot chirurgical R1 afin de mettre en place les nombreux fils extrêmement fins de l’implant cérébral N1. Lorsque la puce sera installée, elle enregistrera des données à transmettre vers une application qui se chargera de définir l’intention de mouvement. Reste à savoir si l’implant sera capable de reconnaître intention de mouvement et surtout sans causer de problèmes pouvant portant atteinte à l’intégrité des volontaires.