Crédits : Neuralink

Neuralink : bientôt un implant cérébral pour discuter avec l’IA par la pensée ?

Et s’il devenait possible de converser avec une intelligence artificielle simplement par la pensée ? Spécialisée dans les interfaces cerveau-machine, la société Neuralink va débuter des essais d’ici sous peu, afin de tenter de valider cette technologie assez particulière.

Redonner la parole aux personnes muettes

Aujourd’hui, dialoguer avec une intelligence artificielle de type ChatGPT, Gemini ou Grok nécessite l’utilisation d’un clavier ou une commande vocale. Et si à l’avenir, rien de tout cela n’était indispensable ? Dans une vidéo publiée le 19 septembre 2025, le co-fondateur de la société Neuralink DJ Seo a évoqué une nouvelle technologie qui pourrait peut-être s’imposer dans quelques années.

Après le succès du dispositif Blindsight ayant reçu récemment les louanges de la Food and Drug Administrration (FDA) aux États-Unis, la société d’Elon Musk. souhaite tester un nouvel implant cérébral. Ce dernier aura pour mission de traduire les pensées directement en texte. La FDA vient d’ailleurs d’autoriser les premiers tests dans le cadre d’une Investigational Device Exemption (IDE), c’est à dire une étude clinique portant sur un dispositif médical non encore approuvé. Ces travaux devraient débuter dès le mois d’octobre 2025.

Habituellement, Neuralink cible des personnes ayant un handicap et le nouvel implant ne semble pas déroger pas à la règle. Ne portant pas encore de nom, le dispositif en question aura vocation à aider les personnes ayant perdu l’usage de la parole. Dans les grandes lignes, l’implant devrait s’insérer au niveau des zones corticales, ces dernières s’activant lorsqu’une personne est sur le point de parler. Il s’agira donc de capter ces signaux neuronaux et les convertir en texte (ou en commandes).

implant neuralink cerveau parole
Crédits : capture YouTube / 최종현학술원

Un futur produit grand public ?

Depuis quelques temps déjà, des prototypes expérimentaux sont en capacité de capter des intentions motrices afin d’écrire à l’aide d’un pointeur, ou d’un clavier virtuel. Neuralink espère donc supprimer ces étapes en déchiffrant directement les phrases lorsque le patient les pense dans son cerveau, comme si elles étaient réellement prononcées. Toutefois, si le dispositif semble destiné aux personnes muettes, il n’est pas impossible qu’à terme, l’implant devienne un produit grand public. En cas de succès des essais, il sera possible – dans quelques années – de discuter avec les meilleurs modèles d’IA, très rapidement et par la pensée. Nul doute qu’à ce moment là, de nombreux individus seront intéressés par cette fonctionnalité qui aujourd’hui, appartient encore au domaine de la science-fiction.

« Nous imaginons actuellement un monde où, d’ici trois à quatre ans, une personne en bonne santé bénéficiera d’un Neuralink. Nous pensons qu’il est possible de démontrer sa capacité à communiquer avec les derniers modèles d’IA, ou modèles LLM, à la vitesse de la pensée, voire plus rapidement que vous, et de potentiellement récupérer ces informations via vos AirPods, bouclant ainsi la boucle. », a indiqué DJ Seo.

Enfin, alors que les tests n’ont pas encore débuté, de nombreuses interrogations font déjà leur apparition. Par exemple, quels seront les critères de la FDA pour déterminer la viabilité de l’implant ? Sera t-il question de latence ou de taux d’erreurs au niveau de la transcription ? De quel type de rééducation les patients auront t-il besoin ? Quid de leur fatigue cognitive ? Est-il possible que sur le long terme, des conséquences néfastes puissent apparaitre ? Y aura t-il des problèmes de biocompatibilité, des risques d’infection ou de fibrose ?

Le co-fondateur de Neuralink DJ Seo évoquant le nouvel implant :

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.