Comment nettoyer l’espace des débris qui entourent la Terre ?

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L’ESA, l’agence spatiale européenne, a décidé de prendre les choses en main pour nettoyer l’espace de tous les débris dangereux. Elle a notamment lancé, le 11 juin, un appel à contribution sur Internet, pour que les internautes proposent leurs idées.

Le problème est bien réel depuis plusieurs années déjà. Entre les 5 000 satellites et les centaines de sondes envoyées et laissées dans l’espace, les gros débris sont de plus en plus nombreux : entre 15 000 et 23 000 pour ceux de plus de 10 cm et entre 200 000 et 500 000 pour ceux de plus de 1 cm.

Ces restes de lanceurs de fusées, de réservoirs vides, de satellites en panne, etc. qui entourent notre planète sont de véritables « no-go zones », c’est-à-dire des zones dangereuses à cause des collisions possibles, et en particulier à moins de 2 000 km d’altitude. La vitesse de déplacement de ces débris peut aller jusqu’à 40 000 km/h et représenter une véritable menace pour les satellites encore actifs, la Station Spatiale Internationale ou ses astronautes.

En 2009, c’est le satellite Cosmo -2251, inactif, qui est entré en collision avec le satellite de télécommunications Iridium -33, le mettant hors d’usage à son tour. En 2014, l’ISS a évité de justesse une collision qui aurait pu être fatale pour ses astronautes.

Il est donc temps d’agir pour débarrasser l’espace de ces dizaines de milliers de débris. Un nettoyeur spatial, e.Deorbit, va être lancé d’ici 2021. Mais l’ESA souhaite envisager d’autres solutions de nettoyage, en posant directement la question aux internautes sur son site collaboratif. Ces idées prépareront le vote définitif prévu en décembre 2016, par le Conseil européen, à propos de la mission de nettoyage.

Amener les gros débris vers l’atmosphère pour qu’ils y brulent ou les éloigner des orbites basses pour limiter les dégâts, soit au-delà de 2 000 km d’altitude, mais en dessous des 36 000 km d’altitude : telles sont les deux stratégies envisagées, qui ne sont néanmoins pas sans difficulté au vu de la vitesse, du manque de gravité et du coût de leur mise en œuvre. Les moyens de mettre en pratique ces deux idées sont nombreux et encore à déterminer. N’hésitez pas à donner votre avis, l’espace a besoin de votre contribution !

Sources : ESA, Science et vie.

– Illustration : Nexpected