Des chercheurs européens ont rendu un rapport alarmant concernant les néonicotinoïdes contenus dans les pesticides utilisés dans l’agriculture. Selon les scientifiques, ces substances n’auraient aucune utilité et détruiraient tout simplement l’environnement.
Le Groupe de travail sur les pesticides systémiques de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a récemment rendu un rapport destiné à tirer la sonnette d’alarme au sujet des néonicotinoïdes.
« Seule une faible partie des pesticides utilisés sert l’objectif de lutter contre les ravageurs. Tout le reste contamine l’environnement », ont déclaré les chercheurs européens dans un communiqué de presse publié le 28 février 2018.
Les néonicotinoïdes sont connus pour polluer les écosystèmes, entre autres au niveau de la faune incarnée par les abeilles, les oiseaux, les poissons ou encore les vers de terre. Concernant les abeilles, les analyses confirment ce qui a pu être souligné auparavant dans d’autres études, et il s’avère que leur exposition est multiple. En effet, les chercheurs ont évoqué les résidus dans le pollen d’abeille et le nectar, les épandages de pesticides pendant le semis ainsi que la consommation d’une eau contaminée.
« Les conclusions sont variables, en raison de facteurs tels que l’espèce d’abeille, l’utilisation prévue du pesticide et la voie d’exposition. Certains risques faibles ont été identifiés, mais globalement le risque pour les trois types d’abeilles que nous avons évalués est confirmé. »
Enfin, il faut savoir que l’EFSA a vérifié ses conclusions auprès d’experts en pesticides dans plusieurs pays de l’Union européenne et ces derniers ont confirmé la véracité des données. Prochainement, la Commission européenne et les États membres étudieront d’éventuelles modifications à apporter aux restrictions déjà en place au niveau des pesticides utilisés dans l’agriculture.
En ce qui concerne la France, les insecticides de la famille des néonicotinoïdes seront prohibés à partir de septembre 2018. Mais jusqu’en 2020, certains seront probablement autorisés.
Sources : ICI Radio Canada – FoodNavigator
