Au Néolithique, cette batte pouvait être utilisée pour tuer

Crédits : Meaghan Dyer

Une équipe de chercheurs de l’Université d’Édimbourg a récemment prouvé que la « Thames Beater » était une arme qui pouvait être utilisée pour tuer — peut-être parfois, d’un seul coup porté à la tête. Une récente étude présente les expériences menées pour en savoir plus sur la létalité de l’arme.

Le Negan du Néolithique ? Il y a quelques mois des archéologues tiraient une massue en bois enterrée sur la rive nord de la Tamise. Celle-ci fut datée à entre 3530 et 3340 av. J.-C., pendant la période néolithique. Des chercheurs ont depuis cherché à en savoir plus sur les dégâts potentiels que l’arme pourrait causer. Parce qu’ils ne pouvaient s’exercer sur des cobayes humains (tout de même), les chercheurs ont ici reconstitué l’arme, testée ensuite sur des modèles de têtes humaines conçues pour les tests balistiques militaires. Les crânes étaient faits de polyuréthane, remplis de gélatine et enveloppés d’une peau de caoutchouc.

Les chercheurs ont ensuite demandé l’aide d’un volontaire de 30 ans pour servir de combattant, batte à la main. Celui a été sommé de frapper la tête d’un modèle aussi durement que possible. En examinant les résultats, les chercheurs ont alors découvert que « le batteur de la Tamise » était, en effet, une arme qui pouvait être utilisée pour casser le crâne d’un être humain, et le tuer.

Les chercheurs ont ici comparé les fausses fractures des faux crânes avec des crânes réels qui avaient été déterrés dans des cimetières néolithiques aux alentours. Ils ont alors découvert un crâne qui présentait des fractures très similaires, suggérant que cette personne avait effectivement été victime de cette massue. Plus généralement, les preuves suggèrent que cette batte était plus mortelle qu’on ne le pensait.

Cette étude permet également de mieux comprendre la nature de la violence pendant la période néolithique, ajoutent les chercheurs, notant que cette batte n’était probablement utilisée que dans des scénarios où une personne était très clairement décidée à en tuer une autre.

Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue Antiquity.

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