Des chercheurs suisses sont arrivĂ©s Ă la conclusion quâavoir un Q.I. trĂšs Ă©levĂ© Ă©tait synonyme de difficultĂ©s Ă diriger. Cependant, tout dĂ©pend du seuil de lâintelligence…
Les personnes ayant une intelligence trop importante auraient des difficultĂ©s Ă diriger ou, plutĂŽt, il serait plus correct de dire quâĂ©videmment lâintelligence aide mais seulement jusquâĂ un certain niveau. Câest ce qui ressort dâune Ă©tude menĂ©e par des chercheurs de lâUniversitĂ© de Lausanne (Suisse) dont les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© publiĂ©s le 27 juillet dans le Journal of Applied Psychology.
Cette Ă©tude a concernĂ© 279 chefs dâentreprises (et membres de la direction) dâentreprises privĂ©es de divers secteurs (banques, vente, hĂŽtellerie, etc.) provenant dâune trentaine de pays. Alors que la moyenne dâĂąge Ă©tait de 38 ans et que les femmes reprĂ©sentaient 27 % des volontaires, tout ce petit monde a Ă©tĂ© invitĂ© Ă remplir un questionnaire de personnalitĂ© et Ă passer un test de Q.I. : le Wonderlic Personnel Test.
Selon les rĂ©sultats, ce groupe a atteint une moyenne de 111 de Q.I. alors que la moyenne de la population en gĂ©nĂ©ral est de 100. Dans un premier temps, les chercheurs ont trouvĂ© une corrĂ©lation entre aptitudes Ă diriger et intelligence. Cependant, les scientifiques ont aussi dĂ©terminĂ© quâau-delĂ dâun certain seuil, 120 de Q.I. pour ĂȘtre exact, ces mĂȘmes aptitudes Ă diriger dĂ©croissent. Il sâavĂšre que les volontaires ayant un tel Q.I. ont obtenu des rĂ©sultats infĂ©rieurs en termes de « leadership transformationnel » et de « leadership instrumental ».
Comme lâindique The Independant, au-delĂ de 128 de Q.I., cette spĂ©cificitĂ© ressort davantage. Il se pourrait alors que les gens trop intelligents ne parviennent pas Ă appliquer les bonnes mĂ©thodes sans forcement appliquer les mauvaises. Dâautres observations ont permis de comprendre que dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les femmes sont de meilleurs leaders que les hommes mais Ă©galement que les leaders ayant un Ăąge plus avancĂ© le sont un peu plus que les jeunes.
Au niveau des causes, les chercheurs ne sont en revanche pas tous dâaccord, bien que la plupart dâentre eux estiment que les gens trop intelligents sont effectivement capables dâutiliser des termes complexes. NĂ©anmoins, ils auraient toutes les peines du monde Ă se faire comprendre et Ă simplifier les tĂąches.
Une autre difficultĂ© est incarnĂ©e par le fait de ne pas comprendre que les autres puissent avoir des difficultĂ©s car, pour eux, il ne semble y en avoir aucune. Les chercheurs ont Ă©galement indiquĂ© que les capacitĂ©s dâun individu Ă diriger dĂ©pendaient aussi du Q.I. des personnes sous ses ordres.
Sources : The Independent – Slate