Elles ne connaissent aucun désir sexuel, qui sont vraiment les personnes asexuelles ?

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Les asexuels sont des personnes qui n’éprouvent aucun désir sexuel, à ne pas confondre avec le terme « asexué » (qui n’a pas de sexe défini). L’asexualité est considérée comme une orientation sexuelle à part entière depuis 1992, tout comme l’homosexualité, la bisexualité et bien sûr l’hétérosexualité.

Les asexuels n’ont aucun désir sexuel, mais cela ne relève pas d’un choix puisqu’il s’agit d’une orientation sexuelle indépendante de la volonté des intéréssés. Ainsi, il ne faut pas non plus les confondre avec les abstinents, qui ont fait le choix de ne pas avoir de rapports sexuels, par conviction religieuse par exemple.

Ces personnes, pour qui le sexe ne comporte aucun attrait, ne sont pas désaxées, ni marginales. Simplement, elles ne sont pas attirées vers les autres de cette façon. Certaines l’assument, d’autres moins, et malgré qu’il soit difficile de connaitre leur nombre, certaines études évoquent le chiffre de 1% de la population mondiale. En France, les asexuels sont représentés par l’Association pour la Visibilité Asexuelle (AVA) et ont leur journée nationale, qui se déroule le 26 avril.

Les asexuels, avant d’arriver à identifier leur particularité ont parfois des relations sexuelles, mais le plus souvent, cela ne se passe pas très bien : « Malheureusement, je n’arrive pas à simuler. J’étais comme un cadavre. Lui, il s’activait sur moi. Il pensait que le problème venait de lui », explique Hannah, 22 ans, pour Vice News.

Si certains le disent à leur proches avec plus au moins de succès au niveau des réactions, d’autres le cachent à tout prix, souvent à cause de leur famille peu tolérante ou de leur milieu professionnel : « Dans le milieu de la manutention, un homme doit avoir une sexualité classique. Si je le disait à l’un de mes confrères, il ne me croirait pas » indique Marc , 48 ans.

En effet, l’impression d’être déviant lorsqu’une personne est asexuelle est comparable à celle ressentie par des gens homosexuels et bisexuels. Les personnes se sentent à part, marginalisées, parfois discriminées, leur propre conception et les diverses réactions contribuent souvent à un rejet de ce qu’elles sont vraiment. Même lorsqu’il s’agit de se donner du plaisir de façon individuelle, les asexuels sont impassibles :

« J’ai essayé et c’était inintéressant. Je préfère manger un morceau de gâteau que de me masturber », indique Julie, 17 ans.

Au delà de l’absence d’attrait pour les pratiques sexuelles, la question des sentiments peut entrer en compte. C’est ce que l’on appelle les asexuels aromantiques, qui n’éprouvent donc aucune passion pour une autre personne, aucun sentiment. D’autres variantes existent, comme les demi-sexuels, qui ont de l’attirance envers une personnes pour qui ils ont des sentiments, ou encore les greysexuels, qui éprouvent de l’attirance sexuelle occasionnellement seulement.

Sources : Vice NewsAu Féminin