Nous n’aurions que 5% de chances de maintenir le réchauffement climatique sous 2°c

Crédits : Pexels

Une étude estime qu’il est quasi impossible de maintenir la hausse du réchauffement global à 2 °C d’ici à 2100 comme prévu par les accords de Paris de 2015. En effet, les chercheurs indiquent que les chances d’y arriver sont situées à seulement 5 %, soit un chiffre très faible !

Il y a quelques années, les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont élaboré plusieurs scénarios concernant l’augmentation de la température à la surface du globe imputée au réchauffement climatique. Le scénario RCP 2.6 est le plus optimiste, car celui-ci intègre des effets de politiques de réduction des émissions et vise une limitation de l’augmentation de la température à 2 °C. Les accords de Paris en 2015 ont indiqué vouloir atteindre cet objectif.

Cependant, il semble que la possibilité de cette limitation soit une illusion selon une étude américaine publiée dans la revue Nature Climate Change le 31 juillet 2017. Selon les chercheurs, il n’y aurait que 5 % de chances pour que l’humanité limite l’augmentation de la température à 2 °C d’ici à 2010 et seulement 1 % de chances d’y parvenir dans le cas d’une augmentation limitée à 1,5 °C.

Pour parvenir à cette conclusion finalement assez peu surprenante, les chercheurs ont utilisé des projections de croissance de la population dans le but d’estimer la production future et les émissions de carbone imputées à l’utilisation d’énergies fossiles engendrée. Ce sont ces données qui ont permis aux auteurs de l’étude d’affirmer que « l’augmentation de la température est probablement de 2 °C à 4,9 °C, avec une valeur médiane de 3,2 °C et 5 % de chances qu’elle soit inférieure à 2 °C. »

Nous parlons bien du scénario RCP 2.6 et les accords de Paris stipulaient qu’après s’être engagée à limiter l’augmentation à 2 °C, la communauté internationale fera des efforts afin d’atteindre une limitation de cette augmentation à 1,5 °C. Or, les chercheurs expliquent que ce second objectif « suppose que l’intensité en carbone baisse bien plus vite que dans le passé récent », soit depuis avant la Révolution industrielle. Les chercheurs estiment également qu’une transition aussi rapide vers les énergies renouvelables n’aura pas lieu.

Le GIEC préconisait en 2010 une baisse de 40 à 70 % des émissions de GES provenant des énergies fossiles d’ici à 2050, alors que les accords de Paris n’ont pas arrêté de date précise. Rappelons que la population mondiale ne cesse d’augmenter, causant une pression supplémentaire sur les ressources.

Il semble que la réalité de l’augmentation de la température terrestre aille plus dans le sens de scénarios tels que le RCP 4.5 ou le RCP 6.0, alors que le plus pessimiste est le RCP 8.5 (voir ci-dessous).

Crédits : Météo France / GIEC

Sources : La ProvenceTribune de GenèveLe Vif