La NASA veut un nouveau véhicule lunaire

véhicule de terrain lunaire de nouvelle génération
Concept d'artiste du véhicule de terrain lunaire de nouvelle génération de la NASA sur la surface de la Lune. Crédits : NASA

La NASA aimerait se servir d’un vĂ©hicule lunaire capable de transporter des astronautes sur la Lune d’ici la fin de la dĂ©cennie. Ce vĂ©hicule devra Ă©galement pouvoir opĂ©rer des missions scientifiques de manière autonome. Toutes les bonnes idĂ©es sont acceptĂ©es.

Il n’aura Ă©chappĂ© Ă  personne que la NASA se prĂ©pare Ă  renvoyer des humains sur la Lune dans le cadre de son programme Artemis. Après le premier vol non habitĂ© effectuĂ© en novembre dernier, l’agence prĂ©pare dĂ©sormais la mission Artemis 2 qui verra quatre astronautes faire le tour de la Lune avant de revenir sur Terre. Le retour des humains sur le sol lunaire, normalement prĂ©vu pour 2025, se fera ensuite pendant la mission Artemis 3 avec le Starship. La mission suivante sera en partie consacrĂ©e Ă  l’assemblage de la future station en orbite autour de la Lune qui facilitera les allers-retours en surface. Pour la suite, la NASA aimerait explorer davantage la surface lunaire. Et pour ce faire, elle a besoin d’un vĂ©hicule adaptĂ©.

Un rover multifonctions

Ce vĂ©hicule lunaire sera une sorte de croisement entre un rover lunaire de style Apollo et un rover martien sans Ă©quipage. Concrètement, les astronautes le conduiront pour explorer et Ă©chantillonner une plus grande partie de pĂ´le sud qu’ils ne le pourraient Ă  pied. Le vĂ©hicule servira Ă©galement de plate-forme d’exploration scientifique mobile sans Ă©quipage, similaire aux rovers Curiosity et Perseverance. De cette manière, la NASA pourra poursuivre ses objectifs scientifiques mĂªme lorsque les Ă©quipages ne sont pas prĂ©sents sur la surface lunaire. Enfin, les ingĂ©nieurs pourront Ă©galement le faire fonctionner Ă  distance pour transporter des cargaisons et charges utiles scientifiques entre les sites d’atterrissage.

astronautes lune artemis 3 site atterrissage bases lunaires
L’un des sites d’atterrissage envisagĂ© pour la mission Artemis 3. CrĂ©dits : NASA/GSFC/UniversitĂ© d’État de l’Arizona

Contrairement aux missions Apollo, la NASA ne veut cependant pas construire elle-mĂªme ce vĂ©hicule lunaire. Autrement dit, elle ne veut pas l’acheter, mais le louer Ă  une entreprise privĂ©e. Selon l’agence, cette sous-traitance de services auprès de partenaires industriels permettra de tirer parti de l’innovation commerciale et d’offrir le meilleur rapport qualitĂ©-prix aux contribuables amĂ©ricains tout en atteignant ses objectifs scientifiques et d’exploration en matière de vols spatiaux habitĂ©s.

Dans le cadre de son appel d’offres, la NASA a fourni plusieurs exigences aux entreprises intĂ©ressĂ©es par le dĂ©veloppement et la dĂ©monstration du vĂ©hicule. Dans le cadre des propositions, ces dernières seront Ă©galement tenues de fournir des services de bout en bout, du dĂ©veloppement et de la livraison Ă  la surface lunaire Ă  l’exĂ©cution des opĂ©rations. La NASA a l’intention d’utiliser ce vĂ©hicule pour les opĂ©rations avec Ă©quipage Ă  partir d’Artemis 5, dès 2029. Les entreprises intĂ©ressĂ©es ont jusqu’au 10 juillet prochain pour soumettre leur proposition de concept, après quoi le contrat sera attribuĂ© en novembre 2023.