La NASA effectuera un second test de tir à chaud de son lanceur super-lourd SLS à la fin du mois. Pour l’heure, il est toujours prévu que la mission Artemis I soit lancée en novembre, malgré un calendrier très serré.
Le 16 janvier dernier, la NASA allumait les quatre moteurs principaux (des RS-25) de la scène centrale de la SLS, son lanceur super-lourd chargé d’envoyer des humains vers la Lune. Au cours de ce test, ceux-ci devaient brûler pendant environ huit minutes, à savoir le même temps qu’il faudra pour propulser la fusée dans l’espace après son lancement. Malheureusement, le centre de contrôle de vol a signalé une défaillance majeure d’un composant avec le quatrième moteur du véhicule environ cinquante secondes après le début du test. Celui-ci s’est finalement clôturé après 67 secondes.
Un second test fin février
Depuis ce test raté, les ingénieurs de la NASA, de Boeing (le maître d’œuvre de la fusée) et du fabricant de moteurs, Aerojet Rocketdyne, ont étudié les données du test pour déterminer ce qui a mal tourné. Une question clé était également de savoir si un autre test de tir à chaud serait ou non nécessaire avant la très attendue mission Artemis I, au cours de laquelle une capsule Orion sans équipage fera le tour de la Lune avant de revenir sur Terre.
Réponse : la NASA effectuera bel et bien un second test moteur à chaud à la fin du mois de février prochain, ont déclaré ce vendredi les responsables de l’agence. À la suite de ce premier test, le matériel de la scène principale, y compris les moteurs RS-25 et le banc d’essai B-2 du centre spatial Stennis de la NASA à Bay Saint-Louis, dans le Mississippi, reste en « excellent état », selon le même communiqué, « et aucune réparation majeure n’est nécessaire ».
«En attendant ce prochain test, l’équipe, tout en continuant à analyser les données du premier tir, sèche et rénove les moteurs SLS, effectue des réparations mineures sur le système de protection thermique du système, et met à jour les paramètres de logique de contrôle conservateur qui étaient responsables du premier test se terminant tôt», poursuit l’agence.
Ce deuxième essai, qui devrait durer au moins quatre minutes, fournira des données supplémentaires pour aider les chercheurs à certifier le premier étage du lanceur super-lourd.
Après ce test, l’équipe prendra environ un mois pour remettre ce booster et les moteurs de la fusée « à neuf » avant de transférer le tout vers centre spatial Kennedy en Floride, où la SLS pourra finir d’être assemblée (second étage + capsule Orion).