La NASA a sélectionné SpaceX pour livrer deux éléments fondamentaux de sa future station lunaire. Cette « passerelle » visera à soutenir les missions humaines dans l’espace lointain.
Une mini-station autour de la Lune
Petit rappel : la NASA ambitionne de renvoyer des humains sur la Lune dans le cadre de son programme Artemis. En ce sens, l’agence américaine et ses partenaires internationaux développent un projet de mini-station en orbite lunaire (la Lunar Orbital Platform-Gateway), qui doit entrer en service aux alentours de 2028.
Le but principal de cette station sera de servir de plaque tournante entre la Terre et la Lune. Les astronautes pourront y séjourner entre deux missions sur la surface lunaire. À terme, la structure pourrait également servir de « point relais » dans le cadre des futures missions martiennes. Pour l’heure, il est prévu qu’elle soit opérationnelle dès 2028.
A priori, la station devrait se placer sur une orbite elliptique la menant à moins de 3 000 kilomètres de la Lune lors de son approche la plus proche. Les astronautes en profiteront alors pour aller sur la Lune et revenir à bord. La structure se placera ensuite à environ 70 000 km de la surface sur son point le plus éloigné, favorisant l’arrivée des navettes terrestres qui pourront ainsi rejoindre la passerelle en seulement cinq jours.
La NASA choisit le Falcon Heavy de SpaceX
Ceci étant dit, il va bien falloir l’assembler, cette station. Et pour ce faire, il est nécessaire de transporter les différents modules sur place. Dans cet esprit, la NASA vient de sélectionner SpaceX pour livrer deux de ces éléments. À savoir l’élément de puissance et de propulsion (PPE, fabriqué par l’entreprise Maxar), et l’avant-poste d’habitation et de logistique (HALO, développé par l’entreprise Northrop Grumman).
Le montant du contrat s’élève à 332 millions de dollars (environ 273 millions d’euros). Le lancement de ces deux modules se fera avec un lanceur Falcon Heavy, qui offre une capacité de levage beaucoup plus importante que la célèbre Falcon 9, maintenant couramment utilisée par SpaceX.
Pour rappel, le Falcon Heavy avait soigné son entrée sur la scène de l’aérospatial, en février 2018, en propulsant le Tesla Roadster d’Elon Musk dans l’espace. La voiture faisait alors office de charge utile (plutôt que de placer un bloc de béton ou d’acier).
Depuis, le lanceur n’a opéré que deux vols commerciaux depuis son premier lancement, les 11 avril et 25 juin 2019. Sa prochaine sortie est normalement prévue au début de cette année dans le cadre d’une mission classifiée pour le gouvernement des États-Unis.
Pour l’instant, le lancement de ces éléments est prévu au plus tôt en mai 2024, mais on ne va pas se mentir, il est très peu probable que ce calendrier soit respecté.